“La Tunisie est le premier pays avoir adopté l’indice du capital humain, alors que les pays de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) sont encore en retard”. C’est ce qu’a affirmé Federica Saliola, co-directrice de la Banque mondiale, lors de la conférence régionale organisée vendredi 21 décembre à Carthage, sous le patronage du chef du gouvernement, Youssef Chahed, à l’initiative de la Banque mondiale, sous le thème “investir dans le capital humain pour un avenir meilleur”.
Cet indice permet aux pays de mesurer l’impact de leurs investissements dans la santé et l’éducation de la population, sur la productivité future, a-t-elle expliqué, soulignant l’importance d’exploiter cette opportunité pour assurer la croissance sociale.
Évoquant les opportunités offertes par les nouvelles technologies à l’emploi, elle a souligné qu’en Europe, 32 mille postes d’emploi ont été créés grâce aux TIC.
Saliola propose, dans ce cadre, la création d’une plateforme numérique en Afrique du Nord afin de suivre le rythme de l’évolution numérique.
Un changement d’activités et de conditions de travail doit être effectué afin de rattraper cette évolution constante et créer de nouvelles possibilités d’embauche, a-t-il ajouté.
Plusieurs emplois seront supprimés à cause de la révolution digitale et certains postes seront remplacés par des Robots, a-t-elle mis en garde, appelant à une adaptabilité des ressources humaines aux progrès enregistrés.
Un changement radical au niveau des besoins en main-d’œuvre a été noté, a-t-elle affirmé, incitant à une réflexion sérieuse sur les méthodes à inventer surtout que le travail conventionnel est en train de disparaître.
Les lois de la concurrence dans le monde du travail sont en train de changer, a-t-elle averti, appelant à savoir relever ce défi en investissant dans le capital humain.