Les créances non recouvrées provenant des opérations de location des terres domaniales agricoles structurées ont atteint 195 millions de dinars (MDT), soit 62% de la somme totale des opérations de bail, selon le 31ème rapport de la Cour des comptes de l’année 2018.
Ainsi, entre les années 1990 et septembre 2017, les gouvernements ont permis de gérer, de manière illégale, plus de 18.000 hectares des terres agricoles structurées, dont 12.387 hectares ont été attribués durant la période 2007-2016.
Dans son rapport, la Cour des comptes souligne l’impératif de fixer des objectifs clairs, de renforcer les formules d’exploitation et de mettre en place des critères équitables et transparents lors de l’octroi de ces terres.
Le rapport montre également que la productivité des fermes gérées par les Sociétés de mise en valeur et de développement (SMVDA) est moins de 40% par rapport aux fermes privées limitrophes. Le rendement des produits a baissé de 35%.
Par ailleurs, le document prouve l’existence de cas de gestion illégale, dans plus de 9.000 hectares à cause de l’absence de contrats complémentaires signés.
La Cour des comptes indique que la superficie des terres récupérées après l’année 2010 a atteint 57.000 hectares (2012- septembre 2017), portant la superficie totale des terres relevant de l’Office des terres domaniales (OTD) à près de 70.000 hectares. Toutefois, le taux d’exploitation ne dépasse pas 66,5%, précise le document.