En 2014, le coût de la consommation gratuite d’énergie par les agents de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG) s’est élevé à 11,330 millions de dinars (MDT), alors que le volume de subvention s’est élevé à 3,950 MDT, durant la même période, révèle le 31ème rapport de la Cour des comptes publié samedi 21 courant.
Contrairement aux déclarations de plusieurs entreprises publiques, telle que l’Agence nationale pour la maîtrise de l’énergie (ANME), le rapport souligne l’absence d’une stratégie nationale de maîtrise de l’énergie.
Pour les agents de la STEG qui bénéficient de cet avantage, la Cour des comptes constate une surconsommation, alors que le pays enregistre un déficit énergétique structurel.
“Ce déficit aggrave le déficit de la balance commerciale, suite à l’augmentation des importations des hydrocarbures”, souligne le rapport.
Selon les données inscrites dans le cadre de la loi de finances 2019, la subvention destinée aux hydrocarbures, à l’électricité et au gaz atteindra près de 2,7 milliards de dinars en 2018.
La Cour des comptes recommande la mise en place d’approches permettant de rationaliser la consommation gratuite de l’électricité destinée aux agents de la STEG, telle que la récupération d’une partie de la quantité économisée d’électricité ou l’incitation des agents à utiliser les énergies renouvelables pour produire l’électricité.
Les remarques de la Cour des comptes se sont basées sur des opérations de contrôle relatives à la rationalisation de la consommation de l’énergie dans le secteur public au cours de la période 2010/2016.