La faible gouvernance au niveau de la Caisse nationale de retraite et de prévoyance sociale (CNRPS) a causé des dépenses illégales de plus de 100 millions de dinars. C’est ce que révèle le 31ème rapport annuel de la Cour des comptes publié samedi 21 décembre 2018.
Selon le rapport, les contributions impayées ont atteint, jusqu’à fin 2016, plus de 668 millions de dinars.
Le mécanisme fiscal adopté pour assurer les augmentations salariales au titre des années 2017/2018, a privé la Caisse des contributions des employés opérationnels, soit une enveloppe de 400 millions dinars, en plus des dépenses illégales de 2,242 millions de dinars au titre des pensions des retraités, ayant bénéficié en parallèle de paie à travers le système “Insaf”, le paiement de pensions après décès (50 millions de dinars), et la paie de pensions de réversion après la fin du droit à cette paie (5,041 millions de dinars).
La Caisse n’a également pas respecté les conditions de participation au concours externe organisé en 2011 pour recruter 100 agents, ce qui a provoqué l’exclusion de 4.852 candidats, outre la titularisation de 12 employés qui ont été renvoyés pour des raisons disciplinaires ou pour fin de contrat, causant ainsi des charges de salaire entre 2012/2016 avoisinant 890.000 dinars.
Selon un accord syndical et sans l’accord préalable de la présidence du gouvernement, des dépenses illégales de plus de 1,421 million de dinars ont été également effectuées (durant la période allant de mars 2016 à août 2017) au titre notamment de la généralisation de la prime de contagion.