Le ministre de l’Education, Hatem Ben Salem, semble inquiet. “Nous frôlons le trimestre blanc”, a-t-il prévenu lundi 24 décembre, soulignant toutefois que les parents, élèves et la majorité des enseignants n’accepteront pas cette situation.
“Les élèves sont une ligne rouge et le ministère ne lésinera sur aucun moyen légal pour défendre leurs droits”, a-t-il insisté dans une déclaration aux médias en marge d’une conférence tenue au siège de l’UTICA.
Le boycott “anarchique” et “sauvage” et la privation des élèves de leurs notes sont des démarches “inconstitutionnelles”, a-t-il critiqué, appelant toutes les parties à assumer leurs responsabilités.
“Le système éducatif tunisien connaît un moment sans précédent”, regrette Ben Salem, soulignant que le gouvernement n’est pas en mesure d’engager des négociations avec des parties qui n’envisagent que la “destruction”.
Le ministère n’acceptera pas de retourner à la table du dialogue avec le Syndicat de l’enseignement secondaire tant que celui-ci continue encore de recourir à la menace.
S’agissant du décret gouvernemental autorisant le ministère de l’Education à recruter des agents temporaires afin de combler certains postes vacants, le ministre a fait savoir que ce texte a pour objectif de préserver légalement les droits des enseignants suppléants.
Cette catégorie, a-t-il dit, est restée privée d’un salaire décent et d’une couverture sociale durant huit ans.