Le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP), qui offre près de 450 mille postes d’emplois directs et indirects, enregistre annuellement près de 3.500 accidents de travail, soit une moyenne de 10 accidents par jour, ce qui en fait l’un des secteurs les plus dangereux dans le pays.
C’est en tout cas ce qu’a affirmé le ministre de l’Equipement, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire, Noureddine salemi, mardi 25 décembre.
Il occupe ainsi le deuxième rang en termes du nombre d’accidents de travail, derrière les industries mécaniques et électriques (IME), mais la première position en ce qui concerne les accidents mortels avec une moyenne variant entre 30 et 40 accidents de travail mortels par an dans les chantiers des constructions (48 accidents de travail mortels en 2017 sur un nombre total de 151 accidents mortels pour tous les secteurs).
Ferjani a avancé ces chiffres lors d’une rencontre sur le thème “la qualité, la sécurité et l’évolution technologique dans le secteur de l’immobilier et des travaux publics”, organisée les 25 et 26 décembre 2018.
Parmi les causes principales des accidents professionnels mortels dans ce secteur figurent la chute de hauteur avec une moyenne de 25%, suivi la chute d’objets lourds sur l’ouvrier et l’électrocution avec un de 10%, a précisé le directeur de la prévention à la Caisse nationale de l’assurance maladie (CNAM), Rafik Dakhli.
Les accidents de travail dans le secteur du BTP ont provoqué la perte de 100 mille jours de travail, soit un taux de 10% de l’ensemble des jours perdus dans tous les secteurs estimé à un million de jours de travail, a-t-il ajouté.
Ce taux élevé de jours de travail perdus est dû à l’absence de moyens de prévention nécessaires malgré les financements et les avantages mis à la disposition des entreprises par la CNAM, pour réduire le danger de ces accidents. En effet, cette caisse octroie des crédits par facilité atteignant le seuil de 300 mille dinars pour l’acquisition des matériaux de prévention.