Des soupçons de corruption à grande échelle dans le secteur de l’orfèvrerie impliquant des commerçants, des agents de la sécurité et de la douane ont été révélées par l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) dans son rapport de 2017, publié jeudi 27 décembre 2018.
Ainsi, après vérification des plaintes déposées, l’INLUCC dévoile l’implication d’une bande dans le trafic de bijoux falsifiés et la falsification du poinçon avec la participation d’agents de sécurité dans le gouvernorat de Mahdia.
Selon elle, d’autres bandes assurent l’approvisionnement du marché avec des quantités d’or non conforme aux normes et la falsification de poinçon avec la complicité des agents de sécurité.
Un troisième groupe de personnes sont en outre soupçonnées de s’adonner au commerce de l’or sans autorisation.
L’Instance souligne également que l’implication de hauts responsables du ministère des Finances dans des pratiques illicites avec les grands fabricants et commerçants du secteur a contribué à la propagation de la corruption dans le secteur des métaux précieux, lequel secteur souffre de fraude, de commerce parallèle, de contrefaçon et de contrebande ainsi que de la falsification des registres de l’or à la casse.
Dans son rapport, l’INLUCC revient sur l’implication du chef du bureau de la garantie de Tunis, dans des opérations suspectes, au cours de la période allant de la fin des années 90 jusqu’au mois d’août 2015.
Elle accuse également certains commerçants à Tunis et à Sfax d’être impliqués dans un trafic de l’or d’origine inconnue, de détenir de poinçons falsifiés, de vendre des bijoux en or cassé et de contrebande de l’or vers la Libye.