Quelque 18 banques ont affiché un résultat bénéficiaire au titre de l’exercice 2017, avec un bénéfice cumulé de près de 1,2 milliard de dinars, contre 19 banques avec un bénéfice cumulé de 954 millions de dinars en 2016, selon le septième rapport annuel de la Banque centrale de Tunisie (BCT) sur la supervision bancaire de 2017 qui vient de paraître.
Cependant, durant la même année, 5 banques ont affiché un résultat déficitaire s’élevant à 107 millions de dinars (MDT) contre 4 banques en 2016, et des pertes de l’ordre de 175 MDT.
Le bénéfice cumulé de 2017 a été affecté à concurrence de 74,4% en réserves contre 68,7% en 2016. Le montant des dividendes est resté inchangé en 2017, soit 299 MDT pour ne représenter que 25,6% des bénéfices contre 31,3% en 2016.
En ce qui concerne l’analyse de l’adéquation des fonds propres, les banques ont poursuivi en 2017 leur effort pour renforcer leurs fonds propres à 9,364 milliards de dinars, soit une progression de 17,2%, contre 14,6% en 2016. Cette augmentation provient à concurrence de 63,2% des bénéfices non distribués, 12,6% des augmentations de capital et le reste des emprunts subordonnés, soit 24,2%.
La consolidation de la part des fonds propres complémentaires s’est poursuivie en 2017 pour atteindre 25,1%.
Les fonds propres nets de base continuent à constituer la composante prépondérante dans la structure des fonds propres des banques, soit 74,9%, ce qui témoigne de la consistance de la qualité des fonds propres du secteur bancaire.
Le nombre des BEF s’élève, en 2017, à 42 établissements
L’analyse de la structure du secteur bancaire, selon la nature de l’activité pour l’année 2017, a montré que le nombre des banques et établissements financiers (BEF) est revenu à 42 établissements répartis entre 23 banques résidentes, 7 banques non-résidentes, 8 établissements de leasing, 2 sociétés de factoring et 2 banques d’affaires.
L’année 2017 a enregistré l’opération d’absorption de “Tunisie Factoring” par sa société mère “Tunisie Leasing” qu’elle détient à 100%. Cette opération illustre, selon le rapport, “l’enclenchement du processus de reconfiguration du secteur bancaire induit par les changements majeurs dans l’environnement réglementaire régissant la régulation du marché bancaire et les mutations profondes caractérisant la profession bancaire”.
Selon leur business model, les 23 banques résidentes sont réparties entre 18 banques universelles, 2 banques spécialisées dans le financement des micro-projets et des PME et 3 banques spécialisées dans l’activité bancaire islamique.
“Bien que la part des actifs des banques exerçant des opérations bancaires islamiques dans le total des actifs bancaires demeure faible, soit 5,1%, l’activité bancaire islamique présente un potentiel de croissance important qui reste à explorer par les banques islamiques ou par les banques conventionnelles à travers l’ouverture de fenêtres islamiques”, souligne le rapport.
En 2017, la structure de l’actionnariat des banques “n’a pas connu de changement malgré l’augmentation du capital global des banques résidentes à 3,507 milliards de dinars à fin 2017.
En effet, le capital de ces banques se répartit entre l’Etat tunisien (37,6%), les actionnaires étrangers (32,1%) et les actionnaires privés tunisiens (30,3%)”, précise le document de la BCT.
Quant au capital des établissements de leasing, il s’est élevé à 253 MDT détenu à 84,5% par des privés tunisiens.