“Le processus de la restructuration des trois banques publiques (STB, BNA et BH) n’a pas encore atteint la vitesse de croisière” en raison “du retard observé au niveau de la mise en place des systèmes d’information, du développement du dispositif de gestion des risques et de mise en œuvre effective des plans de résolution des créances classées”, a reconnu la Banque centrale (BCT) dans son septième rapport annuel sur la supervision bancaire de 2017.
Ce constat a été formulé par le gouverneur de la BCT, Marouane El Abassi dans son mot d’introduction dudit rapport qui revient notamment sur les activités de contrôle et de supervision effectuées par l’institut d’émission en 2017, l’évolution du cadre législatif et opérationnel, la physionomie du secteur bancaire et financier et la situation des banques et établissements financiers de la place.
La reconfiguration du secteur bancaire qui a commencée à se dessiner en 2017 “quoique timidement.. s’accélérera certes au cours des prochaines années”, selon le le gouverneur, ce qui traduit “la volonté de l’Etat de rationaliser sa présence dans le secteur bancaire”, d’une part, et le “resserrement des exigences réglementaires et prudentielles régissant l’activité bancaire ainsi que les mutations profondes que connait la profession bancaire”, d’autre part.
L’élan des réformes s’est poursuivi en 2017, conformément au plan quinquennal de la supervision bancaire 2016-2020 écrit-il, rappelant que l’exercice 2017 et début 2018, qui a porté la marque de la révision pour la troisième fois consécutive depuis 2013, de la circulaire régissant la gestion du risque de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme, “traduit la volonté de la BCT d’adopter les meilleures pratiques et gagner en effectivité en consacrant une surveillance basée sur les risques dans une optique de préserver l’intégrité du secteur bancaire”.