Au niveau international, nous avons vécu en 2018 une multitude d’événements qui illustrent les changements profonds auxquelles nous assistons. Ces mutations sont de nature :
– démographique, avec le vieillissement de la population des pays développés et de la Chine ;
– technologique, avec la disparition programmée des emplois intermédiaires ;
– géopolitique, avec la nouvelle guerre froide entre les Etats-Unis et la Chine, une guerre froide sur fond de rivalité pour le leadership économique mondial et avec le retour en force des nationalismes ;
– politique, avec l’affaiblissement de la démocratie au profit des dictatures ou des «démocratures» ;
– commerciale et environnementale, avec l’explosion du multilatéralisme sous les coups de Donald Trump ;
– sociale, avec l’exaspération des classes moyennes face au déclassement conséquence de la baisse de leur pouvoir d’achat ;
– industrielle, avec l’effondrement accéléré de certains secteurs traditionnels au profit d’un oligopole de leaders technologiques américains ou chinois ;
– monétaire, avec la fin de l’ère de l’argent gratuit et l’augmentation progressive des taux d’intérêt.
Au niveau national, 2019 est une année électorale sur fond :
– de tensions sociales de plus en plus paralysantes et le résultat, pour l’essentiel, du double bras de fer entre le gouvernement, d’un côté, et le FMI ou l’UGTT, de l’autre ;
– d’un différend quasi-enfantin entre les deux têtes de l’exécutif et la perte continue de leur crédibilité ;
– d’un climat d’insécurité régnant en permanence aux frontières et à l’intérieur du pays.
Tout cela a eu lieu ou s’est amplifié en 2018. Et tout cela va modifier, fondamentalement, structurellement et profondément l’environnement local et mondial.
Nous sommes en pleines «Révolutions». C’est déroutant voire effrayant.
Mohamed Ali Daouess