“Bien que huit ans soient passés, les revendications de la révolution n’ont pas été toutes concrétisées. Pire encore, la Tunisie a plongé dans une spirale de crises politique, économique et sociale approfondies par la coalition au pouvoir”, regrette le secrétaire général du Parti des travailleurs, Hamma Hammami, lors d’une conférence de presse tenue à Tunis, jeudi 3 janvier 2019.

“La plupart des couches sociales croulent désormais sous la pauvreté, la marginalisation et la détérioration du pouvoir d’achat”, affirme-t-il, réaffirmant son soutien total aux mouvements de protestation pacifiques observés dans plusieurs régions du pays.

Réélu secrétaire général du Parti des travailleurs lors du 5e Congrès du parti, Hammami estime que les mouvements Ennahdha et Nidaa Tounes sont à l’origine de l’amplification de la crise qui, d’après lui, a “atteint un niveau alarmant”.

En témoignent le déficit commercial, la dépréciation du dinar tunisien et le taux élevé d’inflation (7,4% jusqu’à fin novembre 2018), a-t-il expliqué.

“La coalition a échoué dans sa mission et causé des crises consécutives”, a-t-il accusé, appelant le peuple à se mobiliser pour renverser la coalition au pouvoir qui, selon lui, “représente une minorité de la société”.

Interrogé sur sa candidature à la prochaine présidentielle, Hammami qui s’était présenté à la présidentielle en 2014 a indiqué qu’il ne décide pas seul et que la décision sera prise après concertation avec le Parti des travailleurs et le Front populaire.

Le 5e congrès du Parti des travailleurs (créé le 3 janvier 1986) s’est tenu à Hammamet du 19 au 23 décembre dernier en présence de 171 congressistes.

Ce congrès a abouti à un nouveau comité central composée de 19 membres dont 3 femmes.