Un financement de 403,4 millions de dinars (MDT) a été accordé par l’Agence française de développement (AFD) à la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG), pour un réseau de compteurs d’électricité intelligents et apporter une assistance technique dans la réalisation des dossiers d’appels d’offres et le suivi de ce projet.
Il s’agit d’un accord de crédit de 400 MDT et d’un don de 3,4 MDT pour l’aide technique. Les accords relatifs à ce financement ont été signés vendredi 4 janvier 2019 à Tunis entre le PDG de la STEG, Moncef Harrabi, et le directeur du bureau de l’AFD à Tunis, Gilles Chausse.
Le projet de mise en place de réseau intelligent d’électricité (smart grids), dont l’appel d’offres sera lancé au cours du mois de janvier 2018, consiste dans une première phase, en l’installation de 400 mille compteurs intelligents d’électricité et 60 mille compteurs du gaz naturel dans la région de Sfax, en tant qu’une expérience pilote, a précisé le président directeur général de la STEG. Les compteurs de la région de Sfax constituent 10% des compteurs du pays, a-t-il précisé.
Les smart grids sont “des réseaux de distribution d’électricité dits “intelligents” utilisant des technologies informatiques et de communication pour optimiser la production, la distribution et la consommation, selon des sites web.
Cette expérience, qui sera généralisée dans une deuxième étape, au plan national, permettra d’éliminer la facture forfaitaire, de telle sorte que le client sera en mesure de suivre sa consommation d’électricité et du gaz à tout moment et même à distance, et de maîtriser sa facture énergétique.
La facturation sera effectuée mensuellement, et même chaque semaine, grâce à cette technologie, et rendra par conséquent, le recouvrement momentanée, a poursuivi le responsable, notant que cette nouvelle technologie facilitera aux ménages l’installation des panneaux photovoltaïques et l’utilisation des énergies renouvelables. La part des énergies renouvelables dans le mix énergétique devrait atteindre, d’ici 2030, un taux de 30%.
De son côté, Chausse a relevé que la concrétisation de ce projet répond aux engagements de la Tunisie, lors de l’accord de Paris, pour réduire de 41% le taux des émissions de carbone à l’horizon de 2030.
Et d’ajouter la STEG deviendra avec la réalisation de ce projet, le leader sur le continent africain en matière de réseaux intelligents. Les objectifs de financement réalisés par l’AFD en 2018, ont dépassé les engagements annuels prévus, soit la réalisation de 300 millions d’euros (plus de 1 milliard de dinars) par rapport à des engagements de 250 millions d’euros (850 millions de dinars) par an.
Pour le ministre de l’Industrie et des PME, Slim Feriani, les accords s’inscrivent dans le cadre du programme de la modernisation et d’amélioration des services de l’Etat et visent l’amélioration de l’efficacité énergétique, d’autant plus que le 1/3 du déficit de la balance commerciale provient du déficit énergétique.
Selon le ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, Zied Ladhari, qui a signé avec le directeur de l’AFD un accord de garantit du crédit, le financement intervient également dans le cadre des programmes de modernisation des entreprises publiques, faisant remarquer que ce crédit a été accordé sur 20 ans, dont une période de grâce de 7 ans et selon des conditions préférentielles.