Les agents de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG) ne consomment pas la totalité du quota de consommation d’électricité qui leur est garanti par leur statut, soit un taux de consommation de près de 50% par rapport à un quota de 110 dinars par mois, affirme le PDG de la STEG, Moncef Harrabi, en marge de la signature d’un accord de crédit entre la STEG et l’AFD, vendredi 4 janvier à Tunis.
Selon le 31ème rapport de la Cour des comptes publié récemment, le coût de la consommation gratuite d’énergie par les agents de la STEG a atteint, 11,330 millions de dinars (MDT), alors que le volume de subvention s’est élevé à 3,950 MDT durant la même période.
Harrabi indique avoir rectifié ce chiffre avec la Cour des comptes, précisant que la gratuité de consommation d’électricité de la STEG par ses agents est un droit garanti par le statut.
La valeur de ce quota de consommation d’électricité fait partie des salaires des agents de la STEG, a-t-il précisé, et que les agents qui dépassent le seuil limite sont obligés de payer le reliquat de la facture de l’électricité, à l’instar de tous les citoyens.
Il a appelé ces agents à introduire des actions d’efficacité énergétique et à réduire davantage leur consommation.
De son côté, la Cour des comptes recommande dans son rapport la mise en place d’approches permettant de rationaliser la consommation gratuite de l’électricité destinée aux agents de la STEG, telle que la récupération d’une partie de la quantité économisée d’électricité ou l’incitation des agents à utiliser les énergies renouvelables pour produire l’électricité.
Les remarques de la Cour des comptes se sont basées sur des opérations de contrôle relatives à la rationalisation de la consommation de l’énergie dans le secteur public au cours de la période 2010/2016.
Selon la loi de finances 2019, la subvention destinée à l’énergie atteindra près de 2,1 milliards de dinars en 2019.