L’Ordre national des avocats appelle à une marche nationale et un sit-in ouvert sur la Place du gouvernement à La Kasbah et des sit-in dans tous les tribunaux du pays.
Dans une déclaration rendue publique samedi 5 janvier au terme de son conseil national, l’ordre des avocats a réitéré son rejet catégorique de toute tentative de toucher au secret professionnel des avocats et autres professions libérales.
L’Instance provisoire de contrôle de la constitutionnalité des projets de loi avait déclaré anticonstitutionnel l’article 36 du projet de loi de finances de 2019, concernant la levée du secret professionnel, rappelle-t-on.
Par ailleurs, le Conseil de l’ordre des avocats a exprimé son adhésion à tous les mouvements sociaux pacifiques visant à améliorer la situation sociale et économique pour prospecter sérieusement des solutions nationales efficaces “loin des diktats de parties étrangères”.
Il a mis en garde aussi contre “la tentative du gouvernement de faire assumer aux couches populaires et les professions libérales les conséquences de l’échec de ses choix socio-économiques et politiques qui ont conduit à plus d’endettement, à la dépendance à l’égard de l’étranger et l’absence d’une vision nationale globale de reforme”.
Il a également appelé à la tenue d’un dialogue social et économique afin d’élaborer “une stratégie nationale de sauvetage du pays”.
Le Conseil des avocats a également appelé le gouvernement à lutter efficacement contre la corruption, à résister à l’économie parallèle et à assainir l’administration, tout en se déclarant en réunion permanente pour prendre toutes les décisions nécessaires.
Le Conseil national des avocats avait annoncé en décembre un certain nombre de décisions d’escalade progressive en raison du rejet de l’article 36 de la loi de finances de 2019 sur la levée du secret professionnel.
Il avait décidé d’organiser une journée de colère et de grève dans tous les tribunaux ainsi que des sit-in de toutes les branches régionales du corps d’avocat.
L’ordre a également approuvé l’observation d’un sit-in le vendredi 21 décembre au siège des sections régionales, le boycott des désignations d’office, de l’assistance juridictionnelle, de la présence auprès de l’instructeur et auprès des départements pénaux. Il avait prévu également une suspension des plaidoiries dans les affaires de l’Etat, des établissements publics, des communautés locales et la participation aux instances constitutionnelles.
Le barreau avait d’autre part appelé à la suspension des activités des représentants de l’ordre des avocats au sein du conseil national de la fiscalité, des comités centraux et régionaux de réconciliation, le gel des activités au sein des conseils nationaux de développement et le soutien et la participation aux mouvements sociaux.