Le Syndicat des agriculteurs de Tunisie (SYNAGRI) met en garde contre l’effondrement de tous les systèmes agricoles à cause de la hausse notable des coûts de production, au cours des dernières années, ce qui a impacté la rentabilité du secteur agricole.
Au cours d’une conférence de presse tenue mardi 8 janvier 2019, le président du SYNAGRI, Karim Daoued, a souligné que le secteur agricole traverse une véritable crise qui a causé une pénurie au niveau de certains produits dont le lait, beurre et céréales.
Et d’expliquer la situation par la hausse des coûts de production qui a enregistré un impact sur la rentabilité du secteur, soulignant l’impossibilité de poursuivre la production et la commercialisation avec des prix inférieurs aux coûts.
Il a mis en garde contre la poursuite de la dégradation du rendement de plusieurs secteurs dont le lait, les œufs et les volailles, soulignant que le gouvernement et les partis politiques assument la responsabilité de cette situation.
Il a appelé dans ce cadre à subventionne la production agricole comme c’est le cas aux Etats-Unis et dans les pays de l’Union Européenne (UE) et de révéler les vrais prix au niveau de la production
Le responsable a mis l’accent sur la nécessité de régler la question du financement des agriculteurs et de l’agriculture, de faciliter l’accès aux crédits agricoles et de réviser le taux d’intérêt appliqué sur les crédits agricoles.
Daoued a critiqué le silence des autorités concernées notamment les ministères de l’agriculture et du commerce, ajoutant que les réunions de travail n’ont pas donné des résultats concrets
Pour sa part, le président de la Chambre des volailles (SYNAGRI), Wassim Boukris, a évoqué la situation du secteur qui fait face depuis quatre ans à de nombreuses difficultés après l’annulation du système des quotas qui gérait le secteur qui a perdu en 2017 20 millions de dinars.
Réfutant les déclarations de certains responsables qui avaient évoqué une baisse de la production de volaille et d’œufs, Boukris a indiqué que le stock stratégique du Groupement interprofessionnel des produits avicoles et cunicoles est estimé à 30 millions d’œufs.
Il a également appelé les ministres du commerce et de l’agriculture à la nécessité de réintroduire le système des quotas et la publication d’un cahier des charges organisant le secteur outre l’accélération de l’exécution de la stratégie nationale de développement du secteur.