L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a adopté, mardi 15 courant, en séance plénière, le Projet de loi portant approbation d’un accord de prêt de 122 millions d’euros conclu le 25 janvier 2018 entre la Tunisie et la Banque africaine de développement (BAD) pour le financement du projet d’assistance routière au nord-est (Pont de Bizerte).
Ce projet de loi a été rejeté par la députée Samia Abbou (Bloc démocratique) qui s’est interrogée sur le sort réservé aux crédits déjà contractés par les différents gouvernements successifs.
“Stoppons les investissements si nous sommes incapables de les assumer. Le gouvernement actuel n’est plus en mesure d’assumer la responsabilité de la gestion des finances publiques”, a-t-elle affirmé.
De son côté, le député Salem Labyedh (Bloc démocratique) a critiqué la politique d’endettement adoptée par le gouvernement. “Vous allez finir par vendre le pays aux enchères”, a-t-il déclaré à l’adresse du ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, Zied Ladhari.
En revanche, plusieurs députés du mouvement Ennahdha, à l’instar de Noureddine Bhiri, Yamina Zoghlami et Béchir Lazzem, considèrent que “le projet du Pont de Bizerte est un projet de tous les Tunisiens et aura des répercussions positives sur toute la région de Bizerte”.
Dans son intervention, Ladhari a souligné que le coût du projet du Pont de Bizerte a augmenté en raison de la dépréciation du dinar face à l’euro, faisant savoir qu’une évaluation à mi-parcours aura lieu au fur et à mesure de l’avancement des travaux.
En effet, le coût total du projet du Pont de Bizerte s’élève à 750 millions de dinars dont 122 millions de dinars accordés par la BAD, 123 millions d’euros par la Banque européenne d’investissement (BEI) et 32,3 millions d’euros au titre de la contribution de l’Etat.