La proposition présentée mardi par le gouvernement à l’UGTT portant sur l’augmentation des salaires dans la fonction publique en la comptabilisant comme privilège fiscal pour la deuxième tranche n’exclut aucune partie et concerne aussi les retraités, a souligné mercredi Mohamed Trabelsi, ministre des Affaires sociales.
Dans une déclaration à l’agence TAP, le ministre a précisé que le privilège fiscal sera effectué pendant une année seulement comme ce fut le cas en 2017 et 2018, et ce sans épargner aucune partie.
Les négociations se poursuivent encore entre le gouvernement et l’UGTT malgré le non aboutissement à un accord lors de la réunion tenue mardi 15 courant et qui a duré presque toute la journée, a-t-il signalé.
Dans ce contexte, Trabelsi a indiqué que le gouvernement avait proposé, lors de cette réunion, des augmentations qui varient entre 180 dinars (pour les catégories A1 et A2) et 136 dinars pour les agents qui seront versés en deux tranches.
La première sera payée à partir du mois de décembre 2019 tandis que le deuxième sera mise en œuvre au mois de janvier 2020 sous forme de privilège fiscal et ne sera pas comptabilisée dans la masse salariale, sachant qu’elle concernera aussi bien les actifs que les retraités.
Le ministre a, en outre, signalé que le gouvernement ne présentera pas de nouvelles propositions puisque chaque proposition faite a été bien étudiée pour tenir compte de la capacité du gouvernement à honorer ses engagements, exprimant son souhait de parvenir à un accord avec l’UGTT.
Trabelsi a souligné que la volonté existe entre les deux parties pour éviter la grève générale qui demeure toutefois un droit syndical reconnu par la Constitution tunisienne.
A noter que le secrétaire général adjoint de la centrale syndicale Hefaidh Hefaidh avait annoncé mardi l’échec des négociations entre l’Union générale tunisienne du travail et le gouvernement et le maintien de la grève générale fixée au jeudi 17 janvier.
Il a estimé que “le gouvernement est celui qui a voulu que les négociations aboutissent à un échec”, indiquant qu’il a offert de payer l’augmentation en deux tranches, la première de 70 dinars à compter de décembre 2018 et la seconde de 110 dinars à partir de janvier 2020.
Le gouvernement a également proposé que l’augmentation ne soit pas versée dans la masse salariale mais comptabilisée comme privilège fiscal, ce qui a été fermement rejeté par la délégation de l’UGTT, selon Hefaidh.
“L’adoption de l’augmentation selon cette méthode pénaliserait des milliers de retraités et nous refusons d’accorder des acquis pour une catégorie au détriment d’une autre”, a-t-il souligné.