Même si les estimations du coût de la grève générale dans la fonction publique et le secteur public, varient selon les spécialistes, c’est l’impact indirect qui les inquiète le plus.
L’universitaire Aram Belhaj considère qu’il est difficile de cerner le coût de la grève générale de la fonction publique en dinar tunisien. Toutefois, des chiffres comme 350 MDT ou 200 MDT lui semblent exagérés.
Belhaj admet que “les méthodes de calcul du coût d’une journée de grève dans la fonction publique sont multiples, différentes et peu précises”. “La méthode la plus simple repose sur la masse salariale (la masse salariale dans la fonction publique équivaut à la part de la valeur ajoutée dans le PIB, provenant de la fonction publique). Cette masse est aux alentours de 16,5 milliards de dinars”.
“Si on va considérer que le nombre de jours ouvrables est de l’ordre de 225 jours (en tenant compte des samedis et des dimanches qui sont des jours de repos et des jours fériés), le coût d’une journée de travail s’élèvera à 73,5 MDT (16.516/225). Mais comme 35% des agents de la fonction publique ne sont pas concernés par la grève (près de 236.000 entre armée, forces de sécurité et autres secteurs exceptés de la grève), le coût monétaire de la grève diminue pour atteindre 48,5 MDT (50 MDT au maximum)”.
Mais “hormis le coût monétaire, le coût réel reste substantiel à cause du climat malsain qui règne dans le pays. Il pèse lourdement sur les conditions du travail, pénalise fortement l’investissement et coûte des millions voire des milliards de dinars à la communauté nationale”, a-t-il encore souligné.