“Il est quasiment impossible d’arriver à éradiquer le charançon rouge dans la zone méditerranéenne”, selon le site électronique Flahetna qui se réfère à un rapport de l’Agence nationale française de la sécurité alimentaire, de l’alimentation de l’environnement et du travail (ANSES).
Intitulé “Stratégies de lutte contre le charançon rouge du palmier”(CRP), le rapport démontre que la répartition des palmiers condamnés dans cette région est très hétérogène, évoquant un objectif réaliste qui porte sur la stabilisation la population du charançon rouge et la réduction “de son impact sur la mortalité des palmiers, tout en contrôlant son aire d’extension géographique avec maintien des efforts de piégeage et de détection visuelle dans les communes situées”.
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L’ANSES, qui classe charançon rouge comme un “danger sanitaire de première catégorie”, appelle à ne traiter que les palmiers emblématiques des paysages locaux, l’objectif ultime serait de contrôler l’aire de répartition et le taux de propagation, afin de sauver les palmiers qui n’ont pas encore été touchés.
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Quant à la zone Centre-atlantique, elle nécessite un contrôle strict pour l’éradication du CRP, “du fait de la faible densité de palmiers et de la faible pression du charançon rouge”.
En Tunisie, jusqu’au 25 octobre 2018, le charançon rouge a ravagé environ 6.000 palmiers d’ornement. “C’est l’équivalent d’une tonne de carbone récupérée par la nature, à l’heure où nous luttons contre les changements climatiques et œuvrons pour renforcer le couvert végétal en Tunisie”, selon un responsable du Syndicat des agriculteurs tunisiens (Synagri).
Le palmier dattier est le pivot des systèmes oasiens et quand il est attaqué, l’oasis entière est menacée. Il y aura une perte totale de la biodiversité et de la production ainsi qu’un risque de désertification des oasis et par conséquent de migration des populations du Sud vers le Nord et vers l’Europe, d’après le FAO.
L’Organisation a adopté une stratégie visant à mobiliser des moyens supérieurs aux besoins permettant ainsi d’aboutir à l’éradication de ce fléau et d’aider à sa régression irréversiblement et rapidement, affirme l’ANSES dans son rapport.