La Tunisie a exporté plus de 760 tonnes d’huile d’olive conditionnée sur le marché canadien en seulement deux mois (novembre et décembre 2018), a déclaré le Pdg de l’Office national de l’huile (ONH), Chokri Bayoudh, dans un entretien accordé à l’agence TAP.
“Le Canada devient ainsi le plus important marché importateur de l’huile d’olive conditionnée tunisienne, suivi par les USA et la France. Les ventes de l’huile d’olive tunisienne embouteillée a devancé celles des huiles espagnole et italienne sur ce marché”, a indiqué, vendredi, le responsable.
Pour la saison oléicole 2018-2019, la Tunisie ambitionne d’exporter plus de 22.000 tonnes d’huile d’olive conditionnée contre 18.700 tonnes exportées au cours de la saison écoulée, ce qui représente une hausse de 17%, en dépit d’une production qui a baissé de plus de la moitié. Celle-ci est passée de 325.000 tonnes, durant la dernière saison (2017-2018), à seulement 140.000 tonnes actuellement.
L’huile d’olive tunisienne est exportée, pour la majorité des quantités en vrac, vers plus de 55 pays à travers le monde. Le principal marché importateur est celui de l’UE (77% des exportations). Elle devient de plus en plus prisée par le Japon, la Suisse, les pays du Golfe et d’autres pays, dont le Danemark, la Chine et l’Ukraine.
“Il n’y’aura pas de concurrence entre l’ONH et les huileries”
Cette année, l’Office national de l’huile va ouvrir ses points de vente après le 20 février 2019, pour permettre aux huileries d’écouler leurs productions. “L’objectif est de ne pas les concurrencer”, a expliqué le premier responsable de l’ONH.
L’Office national de l’huile, rappelle-t-on, est un établissement public à caractère industriel et commercial.
Ses principales missions consistent en l’encadrement et le soutien des oléiculteurs pour l’amélioration de la productivité, la promotion de la qualité de l’huile d’olive tunisienne, le développement et la valorisation des exportations et la régulation du marché intérieur.
En ce qui concerne les prix de l’huile d’olive, Bayoudh a précisé que c’est de la prérogative du ministère de l’Agriculture et de la présidence du gouvernement de les fixer. Mais il a assuré qu’ils seront abordables cette année.