Le nouveau round de négociations entre le gouvernement et l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) n’a pas abouti à un accord sur l’augmentation des salaires dans la fonction publique, au cours duquel le gouvernement n’a pas fait de nouvelles propositions. C’est en tout cas ce qu’a déclaré, mardi 22 janvier, à l’agence TAP le secrétaire général adjoint de la centrale syndicale chargé de la fonction publique, Hefaidh Hefaidh.
Il a ajouté que la délégation gouvernementale a remis sur la table la proposition d’augmentation sous forme d’exonération fiscale, ce que la délégation de l’UGTT a de nouveau rejeté, soulignant que la centrale ouvrière est fermement attachée à une augmentation dans la masse salariale et non sous forme d’exonération fiscale.
Il a qualifié de “normale” la réintroduction de la proposition précédente du gouvernement, étant annoncée lors du premier round de négociation suivant la grève générale du secteur de la fonction publique du 17 janvier, et après la décision de l’UGTT de décréter une grève générale les 20 et 21 février 2018 pour exiger une augmentation des salaires de la fonction publique.
Hefaidh estime toutefois que la session de négociations de mardi “est un point positif” au niveau politique et qu’il s’agit de la première poignée de mains entre des deux parties après la grève générale, soulignant que la reprise des négociations reflétait leur volonté de parvenir à un accord aboutissant à une augmentation des salaires dans la fonction publique.
Il a également réaffirmé que l’UGTT ne renoncera pas à l’inclusion de l’augmentation dans la masse salariale pour que les centaines de milliers de retraités puissent en bénéficier, et a de nouveau réitéré le refus de l’organisation syndicale d’accepter le privilège fiscal dans le calcul d’augmentation.
“La balle est maintenant dans le camps du gouvernement et il est nécessaire de répondre favorablement aux revendications des fonctionnaires”, a-t-il ajouté.
La reprise des négociations mardi s’est déroulée en présence des ministres des Finances, des Affaires sociales et des Grandes réformes, du secrétaire général du gouvernement et du conseiller social du chef du gouvernement, ainsi que des secrétaires généraux adjoints de la centrale syndicale, respectivement Hefaidh Hefaidh, Samir Chefi, Monem Amira Kamal Saad, Mohammed Msallemi, Abdelkarim Jerad et Mohammed Msallemi.