Les cours du pétrole ont terminé en nette baisse mardi, fragilisés par les inquiétudes sur la croissance mondiale et de nouvelles interrogations sur l’accord entre les pays membres de l’OPEP pour réduire leur production.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars a reculé de 1,24 dollar pour finir à 62,74 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, selon le site web spécialisé prixdubaril.com.
Si cette baisse se confirmait durablement, la Tunisie pourrait en tirer son épingle du jeu, car le budget de l’Etat (40,861 milliards de dinars pour 2019) est calculé sur la base d’un prix du baril de pétrole de 75 dollars.
Ce n’est pas évident toutefois, tant les donnes sur le plan mondial peuvent à tout moment remettre en cause cette baisse. Mais il y a un espoir que le prix du baril n’atteigne pas les 75 dollars, surtout que le FMI n’est pas serein sur les prévisions de croissance au niveau mondial.
Dans ces conditions, une hausse du prix des hydrocarbures sonnerait forcément le glas pour la croissance, avec des conséquences sociales qui peuvent en résultat.
Maintenant, il faut craindre qu’il y ait un accord entre les pays membres de l’OPEP sur une réduction de la production. On sait d’ores et déjà que l’Iran et le Venezuela y sont fermement opposés. L’Arabie saoudite a fait le forcing pour l’exclusion de l’Iran comme membre du cartel, en vain.
Et il n’en est pas question non plus pour les pays producteurs non membres de l’OPEP. Et à ce jeu, c’est tout bénef pour les pays importateurs du pétrole.
Pourvu que ça dure longtemps.