Suite aux informations ayant circulé dans les médias nationaux et sur les réseaux sociaux concernant le survol d’un hélicoptère étranger de la région de Tozeur, sans autorisation préalable, le ministère de la Défense précise que l’appareil en question a reçu une autorisation des services officiels du département de la Défense.
Selon le ministère, l’hélicoptère en question a respecté la réglementation de la circulation aérienne civile ainsi que la sécurité de l’aviation. Ceci dit, il souligne que “les autres activités de loisirs effectuées par l’appareil ne relèvent pas de son ressort, mais incombent à d’autres structures”.
“L’hélicoptère civil étranger en provenance du Maroc est arrivé à l’aéroport international de Tozeur en suivant un plan de vol civile normal approuvé par les services centraux et régionaux de l’aviation civile qui relèvent du ministère des Transports”, explique le ministère de la Défense dans un communiqué publié dans la soirée du jeudi 24 janvier.
“L’hélicoptère avait reçu une autorisation des services spéciaux du ministère de l’Equipement, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire, à qui incombe la responsabilité de la supervision du domaine de la prise de photo aérienne sur tout le territoire tunisien, pour réaliser des photos aériennes des paysages naturels et désertiques, loin des zones frontalières et d’habitation, et ce à partir de l’aéroport mentionné et en coordination avec sa direction”, ajoute la Défense nationale.
Les précisions du ministère de la Défense interviennent à la suite de la lettre ouverte adressée par la Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme aux trois présidences (République, gouvernement et Assemblée) et dans laquelle elle fait état de la présence d’une caravane de voitures qataris de modèle 4X4 qui sillonnent les zones désertiques situées au nord et à l’est du gouvernorat de Tozeur, soutenu par un hélicoptère de couleur rouge. La caravane poursuivait des gibiers avec l’aide entre autres de faucons chasseurs, d’armes, et de jumelles de haute précision, selon des témoins présents sur les lieux.
La Ligue appelle les trois présidences à intervenir immédiatement pour mettre fin à l’extermination de la faune et prendre les dispositions nécessaires afin de garantir les droits des générations futures dans un environnement sain et équilibré, conformément à l’article 45 de la Constitution de 2014.
Elle se dit aussi étonnée de “l’accompagnement officiel” dont bénéficient les caravanes qataries par les agents de sécurité et ceux de la direction des forêts.