Le flux des IDE suit une ligne constante au Maroc contrairement aux autres pays de la région, selon le Financial Times dans un article publié jeudi 24 janvier, lequel journal explique cela performance par la diversification de l’économie chérifienne.
D’ailleurs, James Zhan, directeur des investissements et des entreprises à la CNUCED, n’a pas manqué de qualifier la performance du Maroc de “très impressionnante“, selon le site panorapost.com.
C’est un retournement de tendance en ce que, toujours selon Zhan, «les grandes destinations d’investissement traditionnelles dans la région sont l’Egypte et la Tunisie, mais la Tunisie est en difficulté et l’Egypte est en train de redevenir attractive. Comparé à ces deux pays, ainsi qu’à l’Algérie et à d’autres pays, le Maroc est le climat d’investissement le plus stable de la région», dit-il dans le World Investment Report 2018.
Ajoutant à cela que de plus en plus d’entreprises marocaines cherchaient à se développer dans la région à croissance rapide de l’Afrique subsaharienne, soutenues il est vrai par des banques solides.
En effet, «le Maroc a cherché à se positionner comme le portail des marchés africains -une stratégie promue par le gouvernement à la suite des soulèvements arabes qui ont balayé le Moyen-Orient», écrit le Financial Times.
Les investissements directs étrangers dans de nouveaux projets ou les extensions de projets existants au Maroc ont augmenté régulièrement depuis 2013, même s’ils ont plongé en 2017, mais ont atteint les 4,2 milliards de dollars en 2018, provenant essentiellement de quatre pays, à savoir la France, le Royaume-Uni, la Corée du Sud et l’Espagne, écrit la même source.
La forte augmentation des investissements français au Maroc de 25% en 2018 par rapport à 2017 est due aux secteurs des énergies renouvelables et de l’automobile.
Ainsi, en février 2018, Voltalia, une société française d’énergie renouvelable, annonçait «son intention de construire deux centrales hydroélectriques au Maroc».
Pour sa part, l’italienne Enel a annoncé la création de cinq parcs éoliens en 2016, d’une valeur totale de 1,2 milliard de dollars, en partenariat avec l’allemand Siemens.
Enfin, les sociétés japonaise Sumitomo et saoudienne ACWA Power International construisent des centrales solaires, sans oublier des entreprises chinoises qui construisent les parcs solaires Noor 2 et Noor 3 près de Ouarzazate, à 100 km au sud-est de Marrakech.