Chafik Sarsar, ancien président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), estime “impossible que la Cour constitutionnelle soit instaurée en 2019”.
En marge d’un séminaire sur le thème “La Constitution à l’épreuve de la politique, cinq ans après la promulgation de la Constitution du 27 janvier 2014”, Sarsar explique que “même si le Parlement réussit à élire les quatre membres de la Cour constitutionnelle, les autres étapes du processus de son installation ne peuvent pas s’achever en 2019”.
Pour lui, “c’est un mauvais signe”, imputant, à ce propos, l’amplification de la corruption en Tunisie au retard pris dans l’instauration de la Cour constitutionnelle qui, selon lui, “représente l’un des principaux mécanismes de contrôle et de garantie du bon fonctionnement des institutions en Tunisie”.
Et d’ajouter: “il n’y a aucune réelle volonté politique d’instaurer cette institution constitutionnelle. Aucun signe clair ne montre manifestement cette volonté”.