La Société Tunisie Autoroutes précise, lundi 28 janvier, que les informations circulant sur son intention d’augmenter ses tarifs intervenait dans le cadre d’une réponse à une question sur la situation financière de la société et les solutions visant à l’améliorer, dont l’augmentation des tarifs.
Elle a précisé dans un communiqué que cette augmentation est soumise aux procédures en vigueur, après l’accord de la tutelle et de la présidence du gouvernement.
Le PDG de la société, Badreddine Lehbbail, a souligné dans une interview à l’Agence TAP que Tunisie Autoroutes compte augmenter de 15% le tarif du péage par kilomètre, afin de remédier à la situation financière difficile que la société connaît et s’acquitter de ses engagements envers les promoteurs.
Il a indiqué que la société a élaboré, récemment, avec le concours du ministère de l’Equipement, de l’Habitat et l’Aménagement du territoire (ministère de tutelle) un projet de décret stipulant l’augmentation du tarif du péage, mais ce projet, a-t-il dit, a été entravé après le dernier remaniement ministériel (5 novembre 2018) et soulignant qu’un nouveau projet de décret sera présenté.
Selon la loi régissant Tunisie Autoroutes, la hausse de 15% du tarif du péage a lieu régulièrement, tous les trois ans, a fait remarquer le responsable, précisant que cette hausse n’a eu lieu, depuis 2003, qu’à deux reprises, à savoir en 2010 et 2014, alors qu’il aurait fallu décider cinq augmentations successives jusqu’en 2018.
Et d’expliquer que les estimations montrent que les pertes de la société, en raison de l’absence d’une hausse des tarifs du péage sur les autoroutes sur la période 2003-2018, s’établiraient entre 600 et 700 millions de dinars.
Il a ainsi mis l’accent sur l’intention de la société d’instaurer une nouvelle hausse du tarif du péage laquelle atteindrait 30 millimes par kilomètre contre 27 millimes actuellement, afin de contribuer, ne serait ce que partiellement, à l’amélioration de la situation financière de la société pour qu’elle puisse rembourser ses crédits et payer les promoteurs, d’autant que certains d’entre eux n’ont pas encore perçu leurs dus.
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