La Commission tunisienne des analyses financières (CTAF), cellule de renseignements financiers de type administratif qui lutte contre le blanchiment d’argent et analyse les déclarations de soupçon (qui siège à la Banque centrale), a gelé 30 comptes bancaires suspects, en 2018, et déposé 30 dossiers auprès du procureur de la République.

La Commission a reçu environ 600 déclarations de soupçon de corruption financière et de flux financiers suspects provenant de l’étranger, a déclaré, lundi 28 janvier, aux médias, le secrétaire général de la CTAF, Lotfi Hachicha, lors d’un point de presse, tenu au palais de Gouvernement.

“Des fonds estimés à 200 millions de dinars, sous forme de flux financiers provenant de l’étranger pour être blanchis en Tunisie, ont été gelés”, a-t-il expliqué.

Le nombre des déclarations de soupçons reçues par la CTAF est “très élevé”, a-t-il souligné, relevant que le traitement de chaque déclaration nécessite entre 2 et 3 ans, avant d’être classée ou déposée auprès du procureur de la République.

Pour accélérer le travail de la commission, la priorité est donnée aux déclarations aux indices de corruption les plus élevés, a fait savoir Lotfi Hachicha.