Le programme de renforcement des régions prioritaires en médecins spécialistes a permis d’accroître le taux de couverture des spécialités médicales dans les hôpitaux régionaux de 45% en 2016 à 90% en 2018.
Lancé le 3 janvier 2016, ce programme a ciblé 24 hôpitaux régionaux et concerné 9 spécialités dont l’orthopédie, la pédiatrie, la gynéco-obstétrique et la radiologie, a déclaré le responsable de ce programme, Jalel Kacem, lors d’une rencontre avec la presse tenue, lundi, au siège du ministère de la Santé.
Quelque 495 médecins spécialistes des secteurs public et privé ont participé à ce programme, ajoutant qu’au total, plus de 52 mille journées de renforcement ont été effectuées.
Selon lui, ce programme demeure une solution provisoire malgré son franc succès, appelant à réfléchir à la nécessité de mettre en place d’autres mesures pour lutter contre la pénurie des médecins spécialistes dans les régions intérieures.
Le professeur agrégé à la faculté de médecine de Sfax et le coordinateur de ce programme a, pour sa part, fait savoir que la situation à l’hôpital de Tataouine a connu une nette amélioration depuis le lancement de ce projet.
“Aujourd’hui, 750 interventions chirurgicales ont été réalisées dans cet établissement contre 200 en 2015”, a-t-il ajouté, soulignant l’importance de renforcer la région de spécialités médicales comme la chirurgie urologique.
Le ministre de la Santé, Abderaouf Cherif a fait savoir qu’un programme visant à former des médecins spécialistes pour exercer dans les régions est sur le point d’être lancé, précisant que la première promotion de ces médecins est prévue dans trois ans.
Il a signalé que la France a recruté, entre 2017 et 2018, 670 médecins tunisiens spécialistes sans passer par un test, soulignant que les médecins tunisiens sont très sollicités à l’étranger.