L’exécution du projet chinois dans le sud tunisien au sujet duquel un mémorandum d’entente a été signé avec la société chinoise “CCECC”, depuis septembre 2018, en marge de la participation du chef du gouvernement au sommet sino-africain, est irréversible, selon le ministre de l’Equipement, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire, Noureddine Semli.
Le ministre a affirmé que son département a reçu, depuis le 28 janvier 2019, l’étude sur la construction, par la société chinoise, d’un pont reliant Djerba à Zarsis. En plus, un comité de pilotage se penche actuellement sur les sorties du pont.
En réponse aux questions du député Salem Labiadh, lors d’une séance plénière consacrée, lundi 4 février, à l’examen de l’avenir et les perspectives de ce projet, Selmi a souligné que “la prochaine période suppose de trouver rapidement les financements nécessaires pour construire le pont, affirmant que son département tient ses engagements, en respectant les délais au niveau de la réalisation d’une partie du projet y afférente.
Le même député s’est inquiété de la réduction au néant du projet chinois dans le sud, dont la société chargée de la réalisation est en train d’élaborer les études de faisabilité, gratuitement et de fournir en conséquence 1 million de dinars en faveur de l’Etat tunisien.
Labiadh estime que ces études concernent, principalement, la méthode de modernisation du port de Zarzis, à travers l’exploitation de mille hectares de la réserve foncière du port, afin de construire une nouvelle ville industrielle et commerciale reliée par des voies ferrées s’étendant entre le port de Médenine, Gabès et l’aéroport de Djerba/Zarzis, en passant par ce nouveau pont.
Selon lui, le projet est cohérent, sachant qu’il comporte trois passages frontaliers qui sont celui frontalier à Ras Jdir, celui maritime consistant en le port de Zarzis, et le troisième aérien relatif à l’aéroport Djerba-Zarzis, ce qui a incité la société chinoise à réaliser, dans le cadre d’une vision prospective et du projet chinois des nouvelles routes de la soie, à élaborer, gratuitement, des études pour assurer ensuite l’exécution des composantes du projet.
Labiadh a souligné, selon des sources de la société, que concernant l’étude relative au port, la partie chinoise n’a pas trouvé d’interlocuteur officiel avec qui interagir pour la réalisation de ce document.
Il a accusé les différents lobbies régionaux de continuer à entraver les grands projets nationaux…