Un pacte pour la compétitivité économique et l’équité sociale, un plan de relance économique dont un plan Dinar, un nouveau contrat social et un dialogue économique, ce sont là les principales propositions avancées par le Conseil d’analyses économiques (CAE, présidé par Afif Chelbi) pour sortir de la situation économique difficile que connaît la Tunisie.
Dans un communiqué publié lundi 4 février 2019, le CAE propose un plan de relance comprenant plusieurs mesures, notamment un “plan Dinar” intégrant une série d’actions résolues de redressement de la valeur de la monnaie nationale, des “mesures d’appui aux secteurs productifs” (bonification d’intérêt pour les crédits PME, dégrèvement fiscal physique pour les investisseurs) et des “mesures sectorielles”.
Il s’agit également des propositions pour “un nouveau contrat social qui concernent en particulier une visibilité pluriannuelle sur les évolutions salariales et sur l’institution d’un socle de protection sociale intégrant quatre garanties (scolarité, chômage, vieillesse et maladie)”.
Le Conseil, relevant de la présidence du gouvernement, appelle aussi à “un dialogue économique national, devant aboutir à l’élaboration d’un pacte pour la compétitivité économique et l’équité sociale à établir entre les pouvoirs publics et les partenaires sociaux, et ce en vue de contractualiser les engagements réciproques de l’Etat et de l’ensemble des parties prenantes”.
Pour le CAE, l’approche proposée “s’inscrit dans l’idée qu’à situation exceptionnelle, il faut une politique économique exceptionnelle en rupture avec les modes usuels de conception et de conduite des réformes”.
Il a auparavant fait le constat d'”une reprise de la croissance fragile” car portée essentiellement par les secteurs agricole et touristique, tandis que les principaux secteurs productifs (industrie, énergie, phosphates) connaissent une quasi stagnation tant en matière de croissance que d’exportations exprimées en euros”.
Il cite un niveau inégalé du déficit de la balance commerciale à 19 milliards de dinars et une forte dépréciation de la valeur du dinar.
Le Conseil, constitué de membres bénévoles, avait remis, le 2 février 2019, son rapport d’activité 2018, au chef du gouvernement.