La Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG) et la Société internationale islamique pour le financement du commerce (SIFC) ont signé, mardi 5 février, un accord de crédit de 154 millions de dollars (environ 462 millions de dinars).
“Cette enveloppe permettra d’équilibrer les états financiers de la STEG qui affronte une situation critique due à l’augmentation du prix de baril de pétrole sur le marché international, outre la régression de la valeur du dinar face aux autres monnaies, le phénomène de vol de l’électricité et les dettes contractées auprès des clients de la société. Ce financement permettra également de payer le gaz naturel importé de l’Algérie”, a déclaré le PDG de la STEG, Moncef Harrabi.
Cependant, souligne-t-il, ce montant ne couvre même pas deux mois de consommation d’électricité, sachant que le chiffre d’affaires de la STEG ne couvre pas actuellement le coût du combustible.
Pour sa part, le ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, Zied Ladhari, a rappelé que ce financement s’inscrit dans le cadre d’un accord d’une valeur de 1,5 milliard de dollars (environ 4,5 milliards de dinars), signé lors de la 43ème session des Réunions annuelles du groupe de la BID qui se sont déroulées, du 1er au 5 avril 2018, à Tunis.
Cette enveloppe permettra de financer les besoins de la Tunisie dans les domaines du commerce extérieur, outre les importations de marchandises stratégiques par le biais des entreprises publiques, a expliqué le ministre.
La coopération entre la Tunisie et la BID (de plus de 40 ans) porte sur plus de 160 projets dans le financement du commerce, rappelle Ladhari, ajoutant que la coopération avec la SIFC sera axée sur le développement des exportations tunisiennes et leur accès aux marchés africains et arabes.
Quant au directeur exécutif de la SIFC, Hani Salem Sonbol, il a exprimé la volonté de son institution de soutenir la Tunisie en termes de garantie de ses importations de produits stratégiques.