En marge de la conférence sur l’égalité des genres, organisée à La Valette (Malte), mercredi 6 février, où il effectue une visite de deux jours, le chef de l’Etat tunisien, Béji Caïd Essebsi, estime que l’avenir des peuples et de la démocratie ne se réalise que par la contribution de la femme.
Il a mis en exergue le rôle du leader Habib Bourguiba dans l’émancipation de la femme tunisienne à travers notamment la lutte contre l’illettrisme.
Résultat de cette politique: 65% des diplômés universitaires, 60% des médecins et plus de 40% des magistrats en Tunisie sont des femmes.
Du coup, “La Tunisie, capitale arabe de l’égalité homme-femme en 2019” mériterait pleinement ce titre si la loi sur les libertés individuelles et l’égalité successorale était votée par le Parlement tunisien.
Toutefois, assure le président tunisien, les acquis et les réalisations accomplies au profit de la femme tunisienne ne sont pas transposables dans d’autres pays. Mais ils ils peuvent êtres adaptés ailleurs dans d’autres pays.
A cet égard, Caïd Essebsi n’a pas manqué de préciser que “la Tunisie ne s’ingère pas dans les affaires intérieures des autres pays”, et que notre pays va continuer sur cette voie, d’autant plus que le Code du statut personnel promulgué en 1956 est appelé, en tant que droit positif, à se développer.
Il a ajouté que la question est aujourd’hui entre les mains du Parlement tunisien, formant le vœu de voir cette initiative législative sur les libertés individuelles et l’égalité adoptée par les députés pour l’intérêt de la Tunisie et de toutes les sensibilités politiques y compris celles qui affichent une réticence à cet égard.