La directrice du département de la protection sociale au ministère de l’Intérieur, Raoudha Bayoudh, estime que le vide juridique est l’une des principales causes qui empêchent la fermeture définitive des écoles dites coraniques.
Au cours de son audition par la Commission parlementaire de l’enfance au sujet de l’affaire de l’école coranique de Régueb (gouvernorat de Sidi Bouzid), elle a expliqué que “ce vide juridique permet à ces espaces de rouvrir leurs portes malgré l’émission de décisions de fermeture à leur encontre”. En effet, “la loi actuelle stipule que les décisions de fermeture de ces écoles émises par le gouverneur sont non seulement provisoires mais peuvent être annulées”, précise-t-elle.
Bayoudh a rappelé que plusieurs décisions de fermeture ont déjà été émises contre cette école dont cinq en 2015 et une en 2018 pour manquement aux normes de sécurité et d’hygiène.
Pour l’heure, seulement deux personnes ont été arrêtées dans le cadre de cette affaire, à savoir le directeur de cette école et une autre personne soupçonnée d’agressions sexuelles sur ces enfants.