Lancé à la COP 16 à Cancún (Mexique) en 2010 et officialisé en 2011, le Fonds vert pour le climat (GCF) est désormais le principal instrument multilatéral de financement des actions climatiques. Il a pour objectif d’aider les pays en développement vulnérables aux effets du changement climatique, dont la Tunisie, à limiter leurs émissions de gaz à effet de serre et à s’adapter.
L’engagement de tous les acteurs de la Tunisie avec le GCF est perçu comme une occasion d’accéder à des ressources importantes pour financer la mise en œuvre des stratégies nationales de lutte contre le changement climatique tel que précisé dans l’engagement de la Tunisie dans sa contribution nationale déterminée (CND).
Cet engagement constitue également une opportunité pour mettre à niveau, en termes de finance climat, les institutions publiques, les entreprises privées ainsi que les institutions financières impliquées dans le processus de lutte contre le changement climatique.
Tenant compte du rôle majeur du secteur privé dans le développement du pays, et leur potentialité d’investissements dans les projets résilients au changement climatique, le Green Climate Fund (GCF) lui a dédié une ligne de crédit spécifique. De ce fait, le secteur privé est appelé à investir dans la lutte contre le changement climatique en termes d’atténuation des gaz à effets de serre et en termes de réduction de la vulnérabilité des populations et des écosystèmes.
En effet, alors que le GCF devrait disposer de 100 milliards de dollars par an pour la finance climat, selon des études récentes de l’OCDE et du NCE (The New Climate Economy), les investissements globaux nécessaires sur la période 2016-2030 pour maintenir l’élévation de la température en dessous de 2°C s’élèvent à 7 billions de US$ par an, tandis qu’une étude supplémentaire de l’Agence internationale de l’énergie (AIE World Energy Outlook Report 2016) indique que les investissements cumulés seraient de 53 billions de dollars pour la transition vers un système énergétique à faible intensité de carbone de 2016 à 2035.
L’ATUGE, association citoyenne, se préoccupe des questions économiques, sociales et environnementales qui touchent la Tunisie, ce qui justifie l’existence en son sein d’un club Ecologie qui a initié cette conférence dans le cadre des Rencontres de l’ATUGE.
L’objectif de cette rencontre de l’ATUGE, dédiée au secteur privé, est d’informer sur la question du changement climatique dans le contexte de la Tunisie : opportunités de financement par le Fonds vert pour le climat (GCF), critères d’éligibilité (secteurs, etc.), procédures de requête de financement, rôle de l’Autorité nationale désignée (AND), mécanisme de soumission au GCF.
Cette rencontre, parrainée par l’opérateur national des télécommunications, Tunisie Telecom, se déroulera mardi 12 février 2019 à l’hôtel Laico Tunis.
Pour ce faire, l’ATUGE a invité plusieurs experts qui interviendront pour éclairer l’opinion publique sur cette thématique.
Ces intervenants sont : Dr Chokri MEZGHANI, directeur au ministère des Affaires locales et de l’Environnement et point focal du Fonds Vert Climat (FVC) ; Dr. Raoudha GAFREJ, experte en ressource eau et adaptation changement climatique et membre du CA de l’ATUGE ; Mourad BRIKI, expert environnementaliste et climat/coordinateur de la fonction observatoire chez l’OSS ; Florence Richard, représentante du Fonds Vert Climat de la région MENA ; Dr. Sana JOUINI, consultante expert changement climatique du secteur privé ; Asma ZAOUALI, responsable stratégies de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) ; Anis GHARBI, directeur des structures nationales de l’UTICA et membre de l’Autorité nationale désignée en Tunisie (AND).
Et c’est Amel JRAD, chargée de mission au ministère des Affaires locales et de l’Environnement et membre du CA de l’ATUGE, qui aura la charge de modérer les débats.