Le gouvernement est appelé à faire participer l’Union tunisienne des propriétaires de taxis individuels (UTPTI) dans l’action syndicale et à consacrer le principe de la pluralité syndicale, et ce conformément aux dispositions de la Constitution tunisienne, dans l’objectif de renforcer la concurrence loyale et de limiter la corruption qui fait obstacle à l’évolution du secteur. C’est en tout ce que souhaitent les premiers responsables de ce syndicat.
Faouzi Khabbouchi, secrétaire général de l’UTPTI, lors d’une conférence de presse tenue jeudi 7 février à Tunis, a exhorté l’exécutif à créer un environnement ouvert à l’interaction avec les différentes organisations syndicales et à ne pas se limiter à l’UTICA, afin d’éviter les mouvements de protestation.
Pour lui, la première organisation patronale “n’a pas servi les intérêts des professionnels et n’a pas défendu les droits des chauffeurs de taxis individuels, appartenant à une couche sociale démunie. Bien au contraire, elle a adopté une politique de chantage et de tricherie dans l’octroi des autorisations”, d’où la création de l’UTPTI, pour rectifier le tir et assainir le secteur à travers l’application de la loi.
Selon Khabbouchi, l’UIPTI, qui compte plus de 1.000 chauffeurs de taxis, œuvre à assainir le secteur des charlatans et à améliorer la relation avec les clients, à travers l’élaboration de plusieurs propositions visant à défendre le client contre la tricherie, à renforcer la confiance avec le chauffeur et à fixer le prix de la course.
Le secrétaire général adjoint de l’UIPTI, Mohamed Ali Arfaoui, évoque, de son côté, l’initiative de l’Union d’élaborer “une affiche bleue”, laquelle vise à assurer les droits du client et de limiter les dépassements devant l’aéroport international Tunis-Carthage, surtout à travers l’imposition des tarifs qui diffèrent d’un taxi à un autre, oscillant entre 20 et 50 dinars.
Arfaoui a précisé que cette “affiche bleue” adoptée par de nombreux professionnels et affichée sur la partie gauche du taxi, annule la motion touristique et fixe le prix réel du transport du client à raison de 1 dinar pour les bagages et 3 dinars seulement avant le départ de l’aéroport.
Il a fait observer que l’élaboration de cette affiche intervient après l’obtention de l’accord du ministère du Transport et du directeur général du transport terrestre, alors que l’UTICA a contesté la légalité de cette affiche.