C’est autour de l’œuvre assez singulière du cinéaste français Jean Vigo (1905-1934) que les cinéphiles et cinéastes ont pris part mercredi 06 février 2019 à a salle Sophie El Golli, à la conférence “Jean Vigo, l’ange foudroyé du cinéma français”.
Cette conférence s’inscrit dans le cadre du cycle cinématographique “Journées d’études Jean Vigo “organisé par la Cinémathèque tunisienne en hommage à cette icône du cinéma français.
“C’est avec un grand plaisir et beaucoup de fierté que je participe à ces journées qui se tiennent au sein de cette majestueuse institution, en l’honneur de Jean Vigo”, c’est avec ces propos que Michel Cadé, historien du cinéma et président de l’Institut Jean Vigo, a ouvert cette conférence sur la vie et l’œuvre de ce cinéaste hors pair connu notamment pour deux films qui influeront sur le futur développement du cinéma français et mondial : Zéro de conduite (1933) et L’Atalante (1934).
Le conférencier a évoqué les grandes étapes du parcours de ce cinéaste, fils de l’anarchiste Eugène Bonaventure Vigo, dit Miguel Almereyda, directeur des journaux La Guerre sociale et Le Bonnet rouge. Anticonformiste, dénonçant les inégalités sociales et novatrices dans le fond comme dans la forme, l’œuvre de Vigo a été sujette à la censure.
Néanmoins et malgré sa disparition précoce suite à une maladie, l’œuvre de ce cinéaste a traversé le temps en s’imposant aujourd’hui comme une référence incontournable pour les cinéastes du monde entier.
Et pour célébrer sa mémoire et immortaliser son œuvre, l’Institut qui porte son nom, a été créé en 1981 à Perpignan (France). En 2006, l’Institut Jean Vigo devient cinémathèque euro-régionale de Perpignan.
Au terme de la première journée de ce cycle, le public de la Cinémathèque a assisté au vernissage d’une exposition documentaire autour de l’œuvre de Jean Vigo à la galerie Hammadi Essid, conçu par l’Institut Jean Vigo.