Le ministre de la Fonction publique, de la Modernisation de l’administration et des Politiques publiques, Kamel Morjane, estime que les remaniements à répétition de la formation gouvernementale freinent la réalisation des reformes et des objectifs assignés aux ministres.
Morajne a appelé, dans ce sens, les députés à faire preuve de compréhension vis-à-vis des retards accumulés dans la mise en œuvre de programmes et de stratégies relevant de son ministère.
Lors de son audition vendredi 8 courant par la Commission de la réforme administrative, de la bonne gouvernance, de la lutte contre la corruption et du contrôle de gestion des deniers publics au sein du parlement, Morjane a indiqué que malgré les changements enregistrés à la tête du ministère de la Fonction publique, plusieurs réalisations ont été menées à terme au niveau de la numérisation de l’administration et de la réduction du nombre des documents administratifs.
Il a ajouté, par ailleurs, que l’application des réformes administratives ne relève pas uniquement du ministère de la Fonction Publique ou de la Présidence du gouvernement, mais nécessite de fédérer tous les efforts des différents ministères pour garantir la continuité de l’Etat et offrir le temps nécessaire aux responsables gouvernementaux pour concrétiser leurs plans d’action.
Mojane a rappelé à ce propos que les prochaines élections pourront donner lieu à un nouveau gouvernement, lequel optera pour d’autres stratégies.
Le ministre de la Fonction Publique a passé en revue certains projets de réformes concernant la gouvernance et l’amendement de la loi sur la Fonction publique et la réforme administrative. Il a été décidé, a-t-il ajouté, de prendre en compte le critère de la gratification salariale, qui permettra à un fonctionnaire de toucher une prime de rendement et une prime supplémentaire pour encourager les fonctionnaires à travailler dans les régions intérieures.