Un atelier de travail a été organisé, lundi 11 février à Tunis, pour faire le bilan de l’expérience des Unités de gestion par objectifs (UGPO).
Initié par l’Ecole nationale d’administration (ENA) et l’Académie internationale de la bonne gouvernance, cet atelier a permis de dresser les points positifs et les points négatifs de cette expérience.
Placé sous le thème “Les UGPO, un mécanisme pour faire réussir les programmes et projets publics”, l’atelier a permis de mettre le doigt sur les contraintes qui entravent le bon fonctionnement de ces unités et de proposer des mécanismes de réforme pour garantir leur gestion optimale.
Entrées en vigueur en 1996 en vertu d’un décret-cadre, les Unités de gestion par objectifs représentent un vecteur important de développement, dans la mesure où elles ont permis de réaliser plusieurs projets importants, à l’instar de la cité de la culture et des autoroutes, a déclaré aux médias la directrice générale du bureau d’organisation des services publics, Samia Saihi.
Les Unités de gestion par objectifs comportent aussi des défaillances, a-t-elle tenu à préciser, faisant état à ce propos d’un déficit en ressources humaines expliquées par un manque en ces ressources, en plus de l’absence d’une plateforme nationale de suivi de la réalisation des projets publics.
Paradoxalement, les Unités de gestion par objectifs ne bénéficient pas de l’autonomie et de la flexibilité nécessaires, ce qui entrave le rythme de réalisation des projets, a-t-elle souligné.
Pour Samia Saihi, les objectifs de ces unités doivent être définis de façon participative pour conférer la transparence nécessaire à leurs activités.
De son côté, la directrice de l’Académie internationale de la bonne gouvernance, Rym Jlassi, a mis l’accent sur l’importance de cet atelier qui, a-t-elle dit, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre d’un programme élaboré par les étudiants de l’académie sur le mode de gouvernance des projets publics et de l’élaboration d’un guide d’application de cette gouvernance, à travers la mise au point d’un mécanisme de suivi.
Ce guide, a-t-elle expliqué, va permettre d’établir un diagnostic de l’expérience des UGPO pour consacrer les meilleures pratiques en matière de gouvernance des projets publics.
Pour sa part, le ministre de la Fonction publique et de la Modernisation de l’administration et des Politiques publiques, Kamel Morjane, a jugé indispensable de moderniser l’administration et d’opter pour une approche participative qui engage tous les intervenants dans ce domaine.
Selon lui, les défaillances constatées dans les UGPO reviennent principalement à l’absence de suivi de nombre de décisions et l’annulation de certaines d’entre elles.
L’expérience des UGPO a été lancée en 1992 suite à l’entrée en vigueur du plan de mise à niveau globale de l’administration.