En dépit d’un environnement parfois instable ces dernières années, la présence d’entreprises françaises en Tunisie n’a pas baissé. La France reste le 1er investisseur étranger en Tunisie : 1.400 entreprises, 140.000 emplois créés.
- La France est le 2ème fournisseur avec 16% de parts de marché et le 1er client de la Tunisie avec 30% de part de marché
- La Tunisie est le 23ème client et 24ème fournisseur de la France
- La France est également le 1er bailleur de fonds bilatéral.
Très peu d’entreprises françaises ont quitté la Tunisie au lendemain de la révolution du 14 janvier 2011. Les IDE français ont poursuivi leur progression en 2018 et se sont accrus de plus de 34%, soit plus du tiers du total des IDE hors énergie.
En termes de valeur du flux des IDE, la France est en première position avec 626,86 millions de dinars, soit près de 35% du total des IDE hors énergie.
Le Qatar est en deuxième position avec 479,72 millions de dinars, soit près de 27% du total des IDE hors énergie.
L’Italie arrive en troisième position avec 154,45 millions de dinars, soit près de 9% du total des IDE hors énergie.
L’Allemagne suit en quatrième position avec 136,45 millions de dinars, soit près de 8% du total des IDE hors énergie.
La répartition de ces investissements a été comme suit :
– Industrie : 592,61 millions de dinars (168 projets)
– Agriculture : 1,53 million de dinars
– Services : 32,72 millions de dinars.
En termes de nombre de créations d’emplois, la France, l’Allemagne et l’Italie occupent respectivement 1er, 2ème et 3ème pays créateurs d’emplois.
En termes de nombre de projets (opérations d’investissement), la France, l’Italie et l’Allemagne sont également classés respectivement 1er, 2ème et 3ème pays créateurs de projets.
De ce fait, la France, l’Italie et l’Allemagne conservent leur statut de partenaire stratégique de la Tunisie. Néanmoins, il y a lieu de relever que ces investissements concernent plus d’opération d’extension que de création, témoignant de la confiance qu’accordent les chefs d’entreprise français dans le site tunisien.
Un second point positif à relever : l’orientation des nouveaux investissements vers des secteurs à plus forte valeur ajoutée (aéronautique, automobile, électronique, numérique, Recherche et Développement). La Tunisie n’est plus perçue uniquement comme un site «low cost», mais de plus en plus comme un réservoir de ressources humaines hautement qualifiées pouvant contribuer efficacement au renforcement de la compétitivité des entreprises et à leur positionnement.
Environnement des affaires
Même si, comme l’a montré le dernier baromètre de la conjoncture économique de la CTFCI (Chambre tuniso-française de commerce et d’industrie) de 2018, que 48% des dirigeants d’entreprise considèrent les procédures administratives comme un obstacle à leur développement (ce score était de 64% en 2017), l’on peut dire que l’administration tunisienne est en pleine transformation avec la digitalisation des procédures, l’assouplissement des opérations de transfert des dividendes et la fixation de délais pour la réponse de l’administration.
En effet, outre le rôle dévolu à l’Instance tunisienne d’investissement en tant qu’unique interlocuteur des investisseurs, un délai maximal de 60 jours est accordé pour les administrations pour le traitement des dossiers d’investissement. Le silence de l’administration au-delà de ce délai équivaudra à une acceptation de la demande et donc à une délivrance de l’autorisation.
Il faut noter que malgré les incertitudes et le déficit d’image dont la Tunisie a souffert au cours des dernières années, il a été permis de constater la résilience des entreprises françaises qui ont pu non seulement résister mais créer de la richesse, des emplois, investir et dégager des bénéfices.
Le baromètre de la CTFCI de 2018 a révélé que 62% des entreprises s’attendent à une amélioration de leur chiffre d’affaires en 2019. 53% des entreprises comptent faire de nouveaux investissements et 40% sont déterminées à accroître les effectifs travaillant dans leurs entreprises.
D’après la Chambre tuniso-française de commerce et d’industrie