Un accord de partenariat a été signé, mercredi 13 février, à Ghar El Melh (gouvernorat de Bizerte) entre le Fonds mondial pour la nature (WWF) et la Direction générale des forêts (DGF).

L’accord s’inscrit dans le cadre du projet GEMWET, dirigé par le WWF (bureau de l’Afrique du Nord) et visant à contribuer au développement économique, social, culturel et écologique de la région de Ghar El Melh, à travers la mise en place d’un système cohérent pour la gestion des ressources disponibles et des pratiques administratives efficientes.

Les partenaires du projet sont : World Wide Fund for Nature Afrique du Nord, Global Water Partnership-Med, Le Centre d’activités régionales pour le Programme d’actions prioritaires (CAR/PAP), Association les Amis des Oiseuax / BirdLife en Tunisie, Union Internationale pour la Conservation de la Nature -Med, Tour du Valat, Institut National Agronomique de Tunis et BirdLife Europe.

Ce projet, dont le coût est estimé à 3,7 MD, se poursuit durant la période 2019-2021 au profit de Gar El Melh, première ville accréditée Ramsar dans le monde arabe, a indiqué le directeur du bureau WWF à Tunis, Faouzi Maâmouri.

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De son côté, le directeur général des forêts, Salem Triki, a souligné que le nombre des zones humides en Tunisie a atteint 200 sites jusqu’à 2010, outre 41 zones accréditées Ramsar entre 2011 et 2014. Deux autres régions à Médenine et Bizerte seront prochainement classées “zones humides”, a-t-il fait savoir.

Selon le rapport de l’Observatoire des zones humides méditerranéennes paru en octobre 2018, les zones humides à haute valeur écologique dans la région maghrébine sont menacées à cause des activités humaines (déchets, pêche anarchique, urbanisme, le séchage pour les cultures, lourdeurs des procédures administratives et manque de coordination dans la planification interrégionale ).

“Les zones humides côtières et non conservées sont les plus exposées aux changements climatiques. Par contre, leur préservation et leur réhabilitation représentent un moyen efficace pour alléger l’impact des changements climatiques sur l’être humain ainsi que sur la biodiversité” lit-on dans ce document.

C’est dans ce cadre que la Tunisie a signé la Convention RAMSAR sur les zones humides. C’est un traité intergouvernemental qui sert de cadre d’action national et de coopération internationale pour la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources.

Adoptée dans la ville iranienne de Ramsar en 1971, la convention est entrée en vigueur en 1975. L’objectif de la Convention est de “favoriser la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides par des mesures propres au plan national et par la coopération internationale comme moyens de parvenir au développement durable dans le monde entier”.