Le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche a mis en place une stratégie nationale de commercialisation des agrumes pour la période 2020/2030. C’est ce qu’a indiqué le secrétaire d’Etat chargé des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Abdallah Rabhi, en marge d’une conférence tenue jeudi 14 février sur le secteur des agrumes.
Rabhi a expliqué que cette stratégie constitue une feuille de route pour développer le secteur en attendant l’exécution d’une stratégie régissant l’approvisionnement en eaux des zones irriguées, ajoutant que les précipitations enregistrées au cours de la dernière période ont permis d’augmenter le taux de remplissage des barrages qui a atteint 82%.
Les quantités sont estimées à près de 1,733 milliard de m3, soit une hausse de près de 1 milliard de m3 en comparaison avec la même période de l’année précédente (760 millions de m3), a-t-il encore expliqué.
Il a relevé que le taux de remplissage des barrages du Cap Bon a atteint aujourd’hui près de 74%, ajoutant que le ministère de l’agriculture a lancé une stratégie permettant de fournir un stock en eau pour 7 ans.
Cette stratégie est basée sur le système de stockage des eaux du Nord, à Bizerte, Tabarka et à Nefza, vu que ces régions ont une grande capacité de stockage des eaux. Les eaux stockées seront utilisées dans l’agriculture, pour l’approvisionnement en eau potable et le tourisme, a-t-il poursuivi.
Il s’agit également d’utiliser les eaux du barrage de Sidi Salem en cas de besoin, vu que sa capacité a atteint 540 millions de m3, a-t-il encore indiqué.
Rabhi a souligné que la réussite de la stratégie du ministère dans le développement de la commercialisation des agrumes pour la période 2020/2030 reste tributaire des quantités d’eaux d’irrigation dans la région du Cap Bon, annonçant dans ce cadre le lancement d’une nouvelle stratégie d’un coût global de 800 millions de dinars afin d’identifier une deuxième ligne de transfert des eaux.
Il a ajouté que cette ligne permet d’approvisionner en eau la région du Cap Bon, à travers le canal de Mejrda, de construire des barrages de stockage à El Kalaâ à Sousse (taux d’avancement est de 40%), ainsi que le barrage Saida à la Manouba (démarrage des travaux dans les prochains délais), d’installer des canaux de transfert souterrains en cas de besoin, et de mettre en place une station de dessalement.
Le responsable a relevé que ces stratégies constituent les principaux éléments du nouveau système de gestion des eaux en Tunisie, à travers un plan septennal qui s’appuie sur le transfert à partir du Nord et la réalisation de nouveaux ouvrages hydriques de stockage à l’horizon de 2022.
Il a indiqué que son département a réalisé 5 nouveaux barrages, pour la première fois au cours de cette période, dont ceux d’El Kalaâ et Saida, en plus des travaux d’extension du barrage Bouhertma.
Il a dans le même cadre annoncé le démarrage des travaux de réalisation de deux barrages, celui de Tassa à Jendouba et Khaled à Béja ainsi que le lancement d’une étude pour la réalisation du barrage Rgay.