Le ministre du Commerce, Omar El Béhi, a indiqué, vendredi 15 février, lors d’une séance d’audition à l’ARP, que le secteur du textile a évolué d’une manière remarquable et a pu réaliser un excédent commercial de 1,2 milliard de dinars en 2018.
La députée Jamila Debech Ksiksi a évoqué, cependant, l’ensemble des problèmes du secteur de la friperie en Tunisie dont l’interdiction aux grossistes ayant des autorisations de transporter leurs marchandises entre les gouvernorats, étant donné que la loi de 1995 fixe un quota pour chaque gouvernorat en matière de produits de la friperie.
Elle a, aussi, évoqué le nombre des commerçants fripiers de détails qui n’ont pas pu obtenir une patente, ce qui les a empêchés d’ouvrir des boutiques.
En réponse à ces questions, El Béhi a indiqué que le secteur de la friperie dépend de plusieurs ministères (Intérieur, Finances, Industrie, Affaires sociales et Commerce).
Selon les ministères de l’Industrie, du Commerce et des Finances ont élaboré une circulaire commune qui vise à engager des réformes au profit du secteur, laquelle est entrée en vigueur à partir de 2019. Ces mesures obligatoires imposent l’adhésion aux Caisses sociales afin de garantir une couverture sociale aux employés du secteur, outre les documents fixant les quantités des vêtements transférés.
El Béhi a précisé que son département incite à l’exportation des vêtements de la fripe et “a mis en place des mesures encourageant leur exportation effective dont la vérification des revenus de l’exportation dans ce domaine”.
A rappeler que le secteur de la friperie emploie 309 commerçants grossistes et 3.250 commerçants détaillants et a permis de réaliser des exportations dépassant les 60 millions de dinars, selon les statistiques de 2017.
Environ 80.000 tonnes sont exportées chaque année dont 10.500 tonnes sur le marché local, le reste vers les pays africains et européens.