L’homme d’affaires belge Peter Delporte, actif en Tunisie depuis une vingtaine d’années, a créé l’Association de promotion des relations belgo-tunisiennes. On en compte cinq de similaires.
Ça bouge de nouveau sur le front des relations tuniso-belges. Une nouvelle association opérant sur ce terrain vient de voir le jour. Il s’agit de l’Association de promotion des relations belgo-tunisiennes (APRBT), initiée par Peter Delporte, homme d’affaires belge actif en Tunisie, en association avec deux confrères de même nationalité, John de Meirsman (groupe Demco, textile) et Pascal Bauwens (CFE, construction, dragage et ingénierie marine).
L’APRBT s’est fixée pour mission d’œuvrer au développement des entreprises belges.
Pourquoi une association tuniso-belge de plus ? La question s’impose, car, avec cinq structures, ce créneau commence à s’embouteiller.
Avant l’APRBT, la dernière en date à avoir été lancée est la Chambre de partenariat Euro- Afrique de Belgique-Tunisie (CPEAB – Tunisie). Cette filiale de l’organisation éponyme est un cas très particulier. La mission qu’elle s’est donné est un véritable fourre-tout. Elle va de la «mise en relation des personnes physiques et morales (PME-PMI) européennes avec des personnes physiques et morales locales de Tunisie», à la promotion du «savoir-faire des personnes physiques et morales (PME-PMI) en vue de former les Tunisiens dans leur pays», en passant par «le développement des relations économiques entre l’Europe et la Tunisie en défendant les intérêts des entreprises au niveau commercial, juridique, fiscal, social et financier sur le territoire tunisien», la lutte contre l’analphabétisme, la diffusion «des œuvres de culture», l’ouverture de centres de formation et d’assistance en gestion, etc. Les fondateurs précisent d’ailleurs que «la liste de ces missions n’est pas limitative».
Cette association a un commandement mixte, tunisien (Nabiha Malek, présidente, et Sofiène Ben Charrada, vice-président) et belge (Richard Amsellem, président fondateur, Jacky Marechal, président, et Michael Konschelle, vice-président).
Un an plus tôt, en 2015, on a vu naître l’Association d’amitié Tunisie-Belgique (Jaleleddine Darej, président, Lamia Mlayeh, vice-présidente ; Souheil Alouini, vice-président, Zrig Hella, secrétaire général ; et Besbes Nejla, trésorière) a beaucoup plus sobrement délimité son périmètre d’intervention : renforcement des liens d’amitié et de coopération entre les peuples belge et tunisien.
Le Conseil tuniso-belge des affaires économiques et culturelles, qui existe depuis 2014, se destine, lui, comme son nom ne l’indique pas tout à fait, à la contribution «au développement des relations de coopération et de partenariat ente la Tunisie et la Belgique». Il a été fondé et est présidé par Mahmoud Ben Abbes.
Toutes ces structures ont en commun d’être plus ou moins peu visibles, puisqu’on ne leur connaît pas d’activités depuis leur création. Bon nombre d’entre elles n’ont ni page Facebook ni site web. Et même celle qui en a –c’est le cas de l’Association d’amitié Tunisie-Belgique-, elle est consacrée exclusivement à la couverture de l’actualité en Belgique et, surtout, est figée depuis le 14 mars 2018.
Reste la Chambre de commerce tuniso-belgo-luxembourgeoise (CCTBL), la plus ancienne des structures tuniso-belges. A la différence des autres, elle a une activité assez régulière et cela est bien reflété par sa page Facebook. Par contre, elle a un défaut qui rappelle une Tunisie à laquelle les Tunisiens ont tourné le dos, celle de la présidence à vie. En effet, son président, Riadh Azaiez –en poste depuis une bonne dizaine d’années au moins- a été reconduit à son poste fin octobre 2018.
M.M.