Des organisations nationales, des initiatives civiles, des associations, des partis politiques et des personnalités indépendantes ont fait part de leur refus du projet d’amendement de la loi électorale qui sera examiné, mardi 19 février, lors de la séance plénière à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Ce projet de loi est de nature à porter atteinte au processus de transition démocratique à quelques mois des élections législatives et présidentielle et législatives et consacrer le pouvoir de la majorité au gouvernement, lit-on dans une déclaration, lundi 18 février, après la tenue dimanche d’une réunion commune entre les signataires.
Selon eux, ce projet d’amendement témoigne d’une volonté de saper les forces démocratiques, faire taire les voix libres, consacrer l’alignement politique et le pouvoir unique et restreindre le pluralisme et la diversité au parlement.
Ils ont appelé l’ARP à abandonner le projet d’amendement de la loi électorale, soulignant leur disposition à s’y opposer légalement s’il venait à être adopté du fait de son inconstitutionnalité.
Parmi les signataires de la déclaration figurent l’Union générale tunisienne de travail (UGTT), la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH), l’Association tunisienne des jeunes avocats ((ATJA), Coalition Soumoud, Réseau Mourakiboun, l’association ATIDE, le Front populaire, les partis Al-Jomhouri, Al-Massar et Beni Watani, outre des personnalités indépendantes tels que Sadok Belaid, Youssef Seddik et Mounir Charfi.