Face aux défis qui ralentissent l’essor du continent africain, les pays du continent sauront-ils construire une synergie pour un décollage collectif ? Le pari est de taille. Il ne faut pas rater ce rendez-vous avec l’histoire.
Ça se passe comme ça au FITA, on aborde les défis qui plombent le dynamisme du continent, avec franchise et pertinence. Cela rend le débat sincère et fécond. Et, dans la foulée, cela rapproche des résolutions pragmatiques.
Réaliser l’ambition africaine
Les dirigeants politiques et les opérateurs économiques qui ont participé au FITA ont adopté un audit pour la situation actuelle de l’Afrique. Une problématique s’est profilée et en bonne logique, elle peut être validée aux quatre coins du continent. Si on dépasse certaines contingences, on peut booster le frémissement économique qu’a déjà amorcé le continent. Trois défis sont à prendre en considération. Les voici par ordre de priorité.
Prendre rendez-vous avec le futur
L’Afrique traîne une image de terre de turbulences politiques et sociales et de crises humanitaires. Il y a un impératif à véhiculer un message positif, autour de ses atouts naturels, soit ses richesses minières, agricoles, forestières et maritimes. De même que ses atouts humains. Une population urbaine en nette croissance et la classe moyenne, la plus jeune de la planète.
En deuxième position, il convient de pousser en direction de l’intégration économique. En réalité, c’est le degré zéro de la logique de croissance, encore faut-il faire émerger un consensus général sur la question.
Le troisième défi et le plus épineux reste l’investissement. L’épargne continentale ne représente qu’un appoint. L’essentiel vient des dons et de la dette. Et les IDE font la fine bouche. De 52 milliards de dollars en 2017, on est descendu à 42 en 2018.
La BM, la BAD, la BADEA, Afreximbank promettent plus. Cependant on observe une tendance de concentration. On voit que les fusions acquisitions prolifèrent. On est passé de 240 milliards de dollars en 2006 à 406 en 2016. Les opérateurs du continent prennent conscience qu’il leur faut acquérir une masse critique. Ce qui les prédisposerait à nouer des partenariats structurants avec les enseignes internationales, de poids.
Un potentiel, mais quel avenir ?
Il est évident qu’il reste un quatrième défi, l’effort persistant de réformes. Au final, le package mettrait l’Afrique en situation de mieux négocier son avenir. Il est entendu que l’Afrique est convoitée comme une proie par la Chine, l’Union européenne et l’Amérique du Nord. Et ce sont des prédateurs féroces. Réussira-t-elle le tour de force de se convertir en opérateur majeur et de s’imposer comme un partenaire à même de dicter ses volontés ?
Dans cette perspective, l’Afrique acterait son émancipation et finaliserait sa décolonisation économique. Et ce n’est pas gagné d’avance.
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