La Chambre de commerce et d’industrie de Tunis poursuit la sensibilisation à l’utilisation des énergies renouvelables en Tunisie. Après le succès de sa participation au programme Foster In Med dont l’objectif était de promouvoir l’adoption de technologies solaires photovoltaïques innovantes avec une approche stratégique dans six pays de la région méditerranéenne (Italie, Espagne, Egypte, Liban, Jordanie et Tunisie), la CCIT remet aujourd’hui une nouvelle couche à cette volonté. C’est dans ce cadre qu’elle a organisé, ce mardi 19 février, une rencontre autour des énergies renouvelables. Et ce en présence plusieurs entreprises et autres ministères.

Le déficit énergétique a atteint environ 50%, à la fin de 2018, selon le directeur général de l’électricité et des énergies renouvelables, au ministère de l’Industrie et des PME, Belhassen Chiboub.

Lors d’une rencontre organisée mardi 19 février par la Chambre de commerce et d’industrie de Tunis sur “les énergies renouvelables, vecteur de développement de l’économie nationale”, Chiboub a souligné que la réalisation de la transition énergétique en Tunisie n’est plus un choix mais une nécessité. Mais cet objectif impose une nouvelle dynamique à travers le développement des systèmes institutionnels, juridiques et financiers et leur modernisation.

 

En effet, il rappellera que plusieurs lois et textes réglementaires relatifs à la production de l’électricité à partir des énergies renouvelables ont été adoptés, outre le renforcement des mécanismes d’incitation à travers la création d’un Fonds de transition énergétique et de l’Instance tunisienne de l’investissement.

Belhassen Chiboub estime que ces mesures et mécanismes sont à même d’inciter le secteur privé à investir dans des projets de production de l’électricité à partir des énergies renouvelables, consolider la capacité d’embauche et impulser le développement.

Il a également été rappelé que les énergies renouvelables en Tunisie ne représentent que 3% de la production de l’énergie actuellement, malgré les possibilités importantes de développement de ces énergies. A l’horizon 2030, le pays vise à en atteindre 30%.

Pour ce faire, Chiboub pense qu’il sera nécessaire d’élaborer une nouvelle politique énergétique répondant aux exigences et aux défis actuels à travers la mise en place d’un nouveau modèle d’énergie basé sur la diversification des ressources, des systèmes de production et de consommation, d’accès à l’énergie et de maîtrise de la consommation d’énergie.

Pour sa part, Mounir Mouakhar, le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Tunis, a appelé, à cette occasion, à la nécessité d’exploiter les énergies renouvelables puisque leurs coûts sont beaucoup moins chers que celui des énergies conventionnelles, afin de pallier à l’actuel déficit énergétique.

En tout cas, la CCI de Tunis figure parmi les institutions publiques très engagées dans le développement des énergies propres dans notre pays, comme le prouve entre autres sa participation au programme Foster in Med.

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