L’Association tunisienne pour l’intégrité et la démocratie des élections (ATIDE) a appelé, vendredi 22 février, Chawki Gaddes, à démissionner de la présidence de l’Instance nationale de protection des données personnelles (INPDP), à la suite de sa nomination par le mouvement Tahya Tounes pour la préparation de son Congrès constitutif électoral.
Lors d’une conférence de presse donnée jeudi 21 février, le Coordinateur général de Tahya Tounes, Salim Azzabi, a annoncé l’attribution au président de l’INPDP, Chawki Gaddes, la présidence de la commission préparatoire du congrès et la présidence de la Commission consultative des experts, à la juge administrative et ancienne membre de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), Najla Ibrahim.
Cette attribution représente à plusieurs égards une atteinte à l’indépendance de l’Instance et une instrumentalisation des appareils de l’Etat au service d’un parti, a-t-elle averti dans un communiqué.
L’attribution à une juge administrative et ancienne membre de l’Instance supérieure indépendante pour les élections, Najla Brahem, la présidence de la Commission consultative des experts du parti est à même de constituer un conflit d’intérêts, surtout qu’elle pourrait se voir confier des affaires de contentieux électoraux ou l’examen des résultats des prochaines élections.
A ce propos, l’ATIDE invite le Conseil supérieur de la magistrature à amener la magistrate administrative à respecter l’obligation de neutralité et à rester à l’abri des considérations partisanes, imputant à toutes les parties la responsabilité de toute atteinte aux instances nationales qui, a-t-elle dit, doivent être protégées particulièrement en cette période délicate que traverse le pays.