Le ministre des Affaires étrangères, Khemaïes Jhinaoui, a souligné, dimanche 24 février, l’importance du sommet arabo-européen (24-25 février 2019), à Charm El-Cheikh, en Egypte, indiquant que c’est le premier de son genre. Il a été adopté, en mars 2016, par le Conseil des ministres des affaires étrangères arabes au Caire et est l’aboutissement d’un dialogue de plusieurs années.
Il a expliqué, dans une déclaration aux médias avant l’ouverture du sommet, qu’environ 49 chefs d’Etat et de gouvernement de pays européens et arabes participent aux travaux de démarrage de ce sommet qui constitue une plateforme de dialogue entre les pays arabes et européens, lesquels discuteront de sujets d’intérêt commun et en particulier, les problèmes de développement entre les deux rives de la Méditerranée.
Jhinaoui a souligné l’importance du rôle de la Tunisie, en raison de ses relations privilégiées avec l’Europe et l’Union européenne, surtout que le Président de la République sera présent à ce sommet.
D’autres questions seront débattues, à cette occasion, liées au terrorisme, à la sécurité et à la migration.
Au sujet de la migration, le ministre a ajouté que la politique tunisienne est claire, le pays étant soucieux de protéger ses frontières et ne permet aucune migration illégale vers l’Europe.Il a précisé que le dialogue avec les différentes parties, se poursuit pour l’adoption d’une approche de la migration, adaptée aux deux parties.
“a Tunisie refuse d’être une zone de transit ou un centre de refuge pour les migrants irréguliers” a-t-il dit.
Le sommet abordera, également, des questions d’intérêt commun pour les pays européens et arabes en ce qui concerne notamment les crises en Syrie, en Libye et au Yémen et le dossier palestinien.
Au sujet du sommet arabe qu’abritera Tunis, en mars 2019, le ministre des Affaires étrangères a déclaré qu’il s’agit d’un sommet du “consensus et non de controverse”, indiquant que les préparatifs sont avancés sur le plan logistique et que des consultations avec les ministres des Affaires étrangères dans les pays arabes se poursuivent .
Le président de la République aura une série d’entretiens avec un certain nombre de dirigeants arabes pour discuter du contenu de ce sommet et de ses résultats, a fait savoir le ministre des Affaires étrangères.
Il a exprimé, à cette occasion, l’espoir que le sommet de Tunis constitue une nouvelle étape dans le cadre de l’action arabe commune.
Pour ce qui est de la participation ou non du président syrien, Bachar Al-Assad au sommet de Tunis, Jhinaoui a affirmé que “les dirigeants arabes, réunis en 2011, dans le cadre de la Ligue arabe, avaient décidé de suspendre l’adhésion de la Syrie et que la décision d’un retour au sein de la Ligue sera décidée par la Ligue arabe lors de sa réunion”.