Une nouvelle méthodologie d’allocation des ressources en eau destinées à l’irrigation vient d’être mise en place par le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche.
Celle-ci consiste à substituer la gestion annuelle par une gestion pluriannuelle sur 7 ans, permettant de répartir les excédents des années pluvieuses sur les années sèches, assurant ainsi des allocations constantes aux agriculteurs, quelle que soit la qualité pluviométrique de l’année en cours, a indiqué, lundi, le ministre de l’Agriculture, Samir Taieb.
L’objectif de cette méthodologie est, toujours selon le ministre, de mettre en œuvre une politique de gestion durale des ressources en eau.
Cette gestion permettra, après avoir satisfait la demande en eau potable, d’estimer les quantités d’eau d’irrigation à allouer aux gouvernorats de Béja, Bizerte, Manouba, Ariana, Tunis, Ben Arous et Nabeul sur une période plus ou moins longue. A noter que ces gouvernorats sont raccordés au système hydraulique du barrage de Sidi Salem.
“Durant les 7 prochaines années, des allocations totales de près de 112,5 millions de m3 seront annuellement réservées à l’irrigation par le système de Sidi Salem. Ces quotas sont basés sur la disponibilité moyenne estimée sur 7 ans, et seront renouvelées tous les 7 ans”, a expliqué le ministre.
Il a évoqué, à cette occasion, les préparatifs de la SONEDE pour l’été 2019, soulignant que la société a mis en place un plan d’action s’articulant autour de 122 interventions d’une valeur totale de 103 millions de dinars.
Il s’agit notamment de l’exploitation des eaux souterraines disponibles à travers les forages profonds, la mise en place de nouvelles conduites de transfert et de distribution et le renouvellement des équipements, la poursuite des projets en cours et la relance des projets suspendus.
Taieb a, par ailleurs, indiqué que le nombre des systèmes de distribution d’eau ayant connu des perturbations est passé de 224 durant l’été 2016 à 98 durant l’été 2018. “Ce chiffre est appelé à diminuer davantage durant l’été 2019”, estime-t-il.
Le département agricole a déjà entamé les préparatifs pour le lancement de l’étude relative à la stratégie de l’eau à l’horizon 2050. Cette étude, dont le lancement effectif est prévu en mars 2019, devra favoriser une vision à long termes du secteur de l’eau en Tunisie.
L’objectif recherché est de garantir les besoins en eau futurs, de préserver l’environnement de cette ressource vitale et de créer un équilibre durable entre l’offre et la demande, d’après le département de l’Agriculture.