La Tunisie accueille, les 16 et 17 mars 2019, le premier sommet africain de technologie de la finance islamique (SAIFI), sur le thème: “L’industrie financière islamique africaine à l’ère numérique”.
Cette rencontre sera marquée par le lancement d’un nouveau produit pour la gestion des liquidités (i trade), en utilisant la technique de blockchain, et du Fonds africain d’appui des jeunes pour concrétiser leurs idées de projets, ainsi que le lancement d’une pépinière qui facilitera l’intégration des start-up dans le tissu économique africain.
Le directeur exécutif de l’Académie mondiale d’apprentissage et de conseils en finance islamique, Ahmed Kadhoum, a fait savoir, lundi 25 février, lors d’une conférence de presse, que le sommet sera organisé en coopération avec le groupe de la Banque islamique de développement (BID), et plus précisément avec la Société islamique pour le développement du secteur privé (SID), en étroite coordination avec l’Association tunisienne de finance islamique.
“Le sommet sera une opportunité pour favoriser la transition numérique et contribuer à améliorer l’industrie de la finance islamique à l’échelle locale et africaine”, a-t-il encore dit.
Et d’ajouter que des accords de partenariat et des contrats de coopération seront conclus avec le groupe de la BID, ainsi que des sociétés tunisiennes, en l’occurrence la BFPME.
Kadhoum a fait savoir, aussi, que des accords seront conclus également entre des grandes firmes technologiques, des fonds d’investissement et des start-up, afin de les accompagner dans la concrétisation de leurs idées de projets.
120 participants représentants de firmes technologiques, d’institutions financières et de décideurs africains, prendront part à ce sommet, a-t-il indiqué ajoutant que ce sommet sera suivi par d’autres rencontres semblables en novembre 2019 au Sénégal et en Algérie.
De son côté, la présidente de l’Association tunisienne de finance islamique et vice-présidente du Réseau africain de promotion de la finance islamique, Amel Omrane, a indiqué que les perspectives dans ce domaine sont prometteuses en Afrique. Le taux de développement de cette catégorie de finances évoluera de 5% actuellement à 10% à l’horizon de 2023.
Elle a précisé que ce premier sommet africain des technologies de la finance islamique constitue un rendez vous d’envergure puisqu’il ouvre de larges perspectives pour développer cette catégorie de finance outre la présentation de l’expérience tunisienne dans le domaine de la finance islamique.
Elle a fait savoir que le continent africain a bénéficié du tiers des finances de la Banque Islamique de développement depuis sa création, précisant que les statistiques ont montré que 35% des africains ont un compte bancaire.
Le président de l’Union des banques maghrébines, Mohamed Fal Aalam, a précisé que la finance islamique a des perspectives prometteuses dans les pays maghrébins, rappelant que la majorité des pays de la région ont développé les législations et les lois organisant cette technique.
Les travaux de ce sommet seront axés sur trois grands axes relatifs à la nouvelle génération des techniques technologiques financières, les perspectives africaines en plus du financement islamique à l’ère des technologies financières entre les aspirations et les défis.